L'écoulement fluvial dans le monde a été confronté à des problèmes en 2021 en raison du changement climatique et d'un épisode La Niña. Les étendues où il était inférieur à la normale étaient deux fois plus nombreuses que celles où il était plus important, selon l'ONU.
Plusieurs cours d'eau du continent américain ont été très affectés par la sécheresse l'année dernière, comme ici le Rio Paraguay (archives).
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas alerte sur l'importance des ressources en eau dans les différents pays (archives).
L'écoulement des eaux largement inférieur à la normale en 2021 - Gallery
Plusieurs cours d'eau du continent américain ont été très affectés par la sécheresse l'année dernière, comme ici le Rio Paraguay (archives).
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas alerte sur l'importance des ressources en eau dans les différents pays (archives).
Dans son premier rapport sur les ressources en eau dans le monde publié mardi à Genève, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) relève que plusieurs cours d'eau du continent américain ont été très affectés l'année dernière. L'impact a aussi été observé dans certains territoires en Afrique, en Russie et en Asie centrale.
En revanche, le débit était plus important que la normale dans d'autres cours d'eau américains, d'Afrique australe ou d'une partie de l'Asie. Environ un tiers étaient alignés avec la moyenne des trois dernières décennies.
L'OMM dénonce le manque de données hydrologiques accessibles et vérifiables. Elle rappelle que 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l'eau au moins une fois par an. Ce nombre devrait dépasser 5 milliards d'ici 2050.
Sécheresses plus intenses
«Les effets du changement climatique sont souvent ressentis à travers l'eau», fait remarquer le secrétaire général Petteri Taalas. Les sécheresses sont plus intenses et plus fréquentes, les inondations plus extrêmes, les précipitations saisonnières plus irrégulières et le recul des glaciers s'accélère. Au total, 74% des désastres sont liés à l'eau.
Cette ressource a été associée il y a quelques semaines pour la première fois dans l'accord de la COP sur le climat. En 2021, le stockage des eaux terrestres était aussi inférieur à la normale dans de nombreuses régions du monde. En revanche, plusieurs territoires africains et le Nord de l'Amazonie ont pu voir une anomalie positive.
Dans certaines régions, la situation est exacerbée par la surexploitation des eaux souterraines pour l'irrigation. Le recul des neiges et des glaces a également eu des répercussions sur le continent américain et en Asie. Les modifications des ressources en eau de la cryosphère nuisent à la sécurité alimentaire, à la santé ou encore au maintien des écosystèmes, a également ajouté l'OMM.