Royaume-Uni L'Eglise anglicane pour une bénédiction des couples homosexuels

ATS

9.2.2023 - 16:17

L'Eglise d'Angleterre réunie en synode général a voté jeudi, malgré les divisions, en faveur d'une bénédiction des couples homosexuels, tout en confirmant son opposition à la célébration de mariages religieux.

L'Eglise anglicane, dont le roi Charles III est le chef et l'abbaye de Westminster le lieu des grandes cérémonies, accepte la bénédiction des couples homosexuels, mais reste opposée à la célébration de mariages de tels couples.
L'Eglise anglicane, dont le roi Charles III est le chef et l'abbaye de Westminster le lieu des grandes cérémonies, accepte la bénédiction des couples homosexuels, mais reste opposée à la célébration de mariages de tels couples.
ATS

A l'issue de huit heures de débats tendus répartis sur deux jours, les près de 500 membres de cet organe élu chargé de trancher sur les questions de doctrine, ont voté à une majorité confortable – 250 pour, 181 contre et 10 abstentions – pour permettre aux couples de personnes de même sexe de recevoir une bénédiction à l'église.

Cette décision est le résultat de six années de consultations, qui ont révélé au grand jour les divisions profondes qui traversent l'Eglise anglicane et ses 85 millions de croyants, sur cette question.

Si l'Eglise d'Angleterre apparait globalement plus libérale sur l'attitude à adopter vis-à-vis de la communauté LGBT+, ce n'est pas le cas d'autres Eglises anglicanes, notamment dans certains pays d'Afrique subsaharienne où l'homosexualité reste considérée comme un crime.

Même en Angleterre, la proposition soumise au synode avait suscité de vives critiques.

«Le synode est maintenant parvenu à un résultat. Je reconnais que certains en seront profondément reconnaissants, et que d'autres vont en être blessés», a déclaré l'évêque de Londres Sarah Mullally, après l'annonce du résultat.

«Les archevêques et moi-même espérons que ce débat profond et recueilli marque un nouveau départ pour l'Eglise, dans notre volonté d'avancer en s'écoutant les uns les autres, et par dessus tout Dieu», a-t-elle ajouté.

La motion adoptée jeudi reconnaît aussi «l'échec de l'Eglise à accueillir les personnes LGBT+ et le mal que les personnes LGBT+ ont subi et subissent encore dans la vie de l'Eglise».