Proposition de loiL'Etat américain de Louisiane veut restreindre la pilule abortive
ATS
22.5.2024 - 07:05
La chambre basse du parlement de Louisiane, Etat du sud des Etats-Unis, a voté mardi une loi qualifiant la pilule abortive de «substance dangereuse» dont l'accès devrait donc être restreint, une question sociétale majeure au coeur de la campagne présidentielle.
Keystone-SDA
22.05.2024, 07:05
ATS
La Louisiane interdit quasiment tous les avortements depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a annulé la garantie fédérale à l'IVG à l'été 2022. Depuis ce revirement de jurisprudence, une vingtaine d'Etats ont interdit ou sévèrement restreint l'accès à l'avortement.
La proposition de loi votée mardi par la Chambre des représentants de Louisiane doit encore être approuvée par le Sénat de l'Etat ainsi que, le cas échéant, son gouverneur.
Elle ajoute des médicaments utilisés notamment pour avorter à la liste des «substances dangereuses» faisant l'objet d'un strict contrôle et dont la possession sans ordonnance médicale constitue un délit.
Selon la proposition de loi, la possession sans prescription médicale de misoprostol et de mifépristone sera donc passible de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 5000 dollars.
«Absolument inadmissible», a réagi sur X la vice-présidente Kamala Harris, en campagne sur ce thème pour le président Joe Biden, candidat démocrate à sa réélection face au républicain Donald Trump.
«La Chambre des représentants de Louisiane vient d'adopter une proposition de loi qui criminaliserait la possession de pilules abortives, avec des peines pouvant aller jusqu'à plusieurs années d'emprisonnement», a-t-elle fustigé.
«Soyons clairs: c'est à cause de Donald Trump», a-t-elle ajouté, l'ancien président se targuant d'avoir été l'architecte du revirement de la Cour suprême, largement remaniée sous son mandat lui donnant une composition très conservatrice.
Mais depuis cette décision choc, les conservateurs ont perdu chaque référendum ou scrutin abordant la question de l'avortement. Les démocrates tentent ainsi de faire de l'avortement l'un des enjeux clés de la présidentielle de novembre, estimant qu'il s'agit d'un moyen de gagner des voix contre le milliardaire républicain.