Sa vaccination avait fait scandale L'ex-président péruvien est positif au Covid 

ATS

26.4.2021 - 07:12

L'ancien président péruvien Martin Vizcarra a été testé positif au coronavirus six mois après avoir bénéficié d'une vaccination anticipée. L'injection des doses du sérum chinois Sinopharm en octobre avait suscité un scandale politique.

Keystone-SDA

L'infection a eu lieu la semaine durant laquelle l'ex-président a été interdit de fonctions politiques par le Parlement péruvien, pour s'être fait indûment administrer le vaccin. (archives)
L'infection a eu lieu la semaine durant laquelle l'ex-président a été interdit de fonctions politiques par le Parlement péruvien, pour s'être fait indûment administrer le vaccin. (archives)
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«Malgré les précautions prises afin d'éviter d'introduire le virus à domicile, mon épouse et moi sommes positifs au Covid-19», a annoncé dimanche M. Vizcarra sur Twitter. «Ma famille est à l'isolement. Ne baissons pas la garde».

L'infection a eu lieu la semaine durant laquelle l'ex-président a été interdit de fonctions politiques par le Parlement péruvien, pour s'être fait indûment administrer le vaccin. Il ne pourra donc pas occuper le siège de député qu'il a remporté récemment.

Martin Vizcarra, 58 ans, est impliqué dans un scandale baptisé «Vacunagate». En février, il avait été révélé qu'un groupe de 470 personnes s'était fait vacciner secrètement contre le coronavirus avant le début officiel de la campagne d'immunisation. Ce scandale, qui a agité le pays pendant plusieurs jours, a conduit à la démission de la ministre de la santé et celle des affaires étrangères.

Destitué

M. Vizcarra nie avoir été vacciné de manière irrégulière. Il affirme que son frère, son épouse et lui ont été volontaires pour un essai clinique avant le lancement officiel de la campagne de vaccination.

L'ancien président reste par ailleurs mis en cause dans une enquête sur des accusations de corruption remontant à l'époque où il était gouverneur de la région de Moquegua, dans le sud du Pérou, de 2011 à 2014. Il déclare que ces accusations sont infondées. C'est dans ce cadre que le Parlement l'a destitué de ses fonctions de chef de l'Etat en novembre 2020.

Le Pérou est actuellement confronté au pic d'une deuxième vague épidémique, alimentée par un variant originaire du Brésil. Le dernier bilan quotidien a porté le nombre total de décès à 59'440 depuis le début de la pandémie, tandis que le nombre total de cas s'élève à plus de 1,7 million.