Le scrutin oppose le premier ministre Narendra Modi (sur le cerf-volant de droite) et Rahul Gandhi (celui de gauche).
Législatives: l'Inde a commencé le dépouillement des bulletins de vote.
Il a fallu six semaines pour recueillir tous les votes aux élections législatives en Inde, mais les organisateurs du plus grand scrutin de l'Histoire ne prévoient qu'une journée pour compter jeudi les voix de ce géant de 1,3 milliard d'habitants.
L'Inde a commencé le dépouillement des votes
Le scrutin oppose le premier ministre Narendra Modi (sur le cerf-volant de droite) et Rahul Gandhi (celui de gauche).
Législatives: l'Inde a commencé le dépouillement des bulletins de vote.
Il a fallu six semaines pour recueillir tous les votes aux élections législatives en Inde, mais les organisateurs du plus grand scrutin de l'Histoire ne prévoient qu'une journée pour compter jeudi les voix de ce géant de 1,3 milliard d'habitants.
Le parti du Premier ministre indien Narendra Modi possédait jeudi une large avance dans les premières tendances du dépouillement des élections législatives. Ces projections augurent d'une probable reconduction des nationalistes hindous à la tête du géant asiatique.
A 10h20 locales (06h50 suisses), le Bharatiya Janata Party (BJP) était en tête dans 282 circonscriptions, sur 542 sièges de députés à la chambre basse du Parlement, d'après le site de la commission électorale.
Si ces tendances se confirment, la coalition emmenée par le BJP dépasserait confortablement la majorité absolue de 272 parlementaires. Le BJP pourrait même franchir à nouveau cette barre seul, une situation peu courante dans l'histoire politique indienne, plutôt habituée aux larges coalitions.
Deux tiers de votants
Par contraste, le parti du Congrès, principale formation d'opposition, ne faisait la course en tête que dans 51 circonscriptions de la Lok Sabha. Aucun siège n'a encore été déclaré officiellement.
Des stars de Bollywood aux modestes vendeurs de rue, des agriculteurs de la plaine du Gange aux magnats milliardaires, 67% des 900 millions d'électeurs indiens ont exprimé leur voix pour ces 17e législatives depuis l'indépendance du pays, un niveau de participation normal.
La démocratie la plus peuplée du monde a élu ses députés au cours au cours d'un vote marathon étalé sur six semaines entre avril et mai. Le comptage des voix, enregistrées sur des machines électroniques dans plus d'un million de bureaux de vote, a débuté jeudi à 08h00 locales. Le ministère de l'Intérieur a demandé aux autorités locales de se tenir en alerte sur de possibles éruptions de violence.
Modi contre Gandhi
Pratiquant une ultra-personnification du pouvoir et doté d'un sens politique redoutable, Narendra Modi a fait de ces législatives un quasi-référendum sur sa personne. Cet adepte d'une gouvernance par coups d'éclat a axé sa campagne sur un discours sécuritaire anxiogène, s'érigeant en défenseur de la nation.
Ce charismatique fils d'un vendeur de thé du Gujarat (ouest) est opposé à une myriade de puissants partis régionaux bien décidés à le faire chuter, ainsi qu'au parti du Congrès emmené par l'héritier de la dynastie politique des Nehru-Gandhi, Rahul Gandhi.
Arrière-petit-fils, petit-fils et fils de Premiers ministres indiens, Rahul Gandhi, 48 ans, a la lourde charge de rajeunir et ramener aux responsabilités une formation hétérogène et usée par sa longévité. Longtemps dépassé par le rouleau compresseur des nationalistes hindous, il s'est aguerri ces derniers mois et leur a infligé plusieurs revers électoraux dans des Etats-clés.
Bilan en demi-teinte
Avant le dépouillement, les analystes doutaient que M. Modi, 68 ans, parvienne à réitérer son exploit de 2014 en obtenant la majorité absolue avec son seul parti. Le système parlementaire indien n'avait pas connu une telle domination depuis trois décennies.
Le dirigeant nationaliste hindou était il y a cinq ans l'un des premiers représentants de la vague populiste mondiale actuelle à accéder au pouvoir. Vu comme réformateur et favorable aux affaires, il promettait de dynamiser la croissance et de propulser l'Inde au statut de puissance économique majeure.
Au terme de son mandat, qui a aussi vu une crispation politico-religieuse de la société indienne, le Premier ministre présente un bilan économique en demi-teinte. Malgré un taux de croissance enviable vu de l'extérieur (6,7% en 2017-2018), la progression est jugée insuffisante au regard du potentiel et des besoins du géant de 1,3 milliard d'habitants.
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