PandémieL'Italie assouplit ses restrictions, le Colisée rouvre au public
ATS
1.2.2021 - 11:56
A contre-courant de ses voisins européens, l'Italie a assoupli lundi les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions. Cette décisin a notamment permis la réouverture du Colisée et de la Chapelle Sixtine à Rome.
La grande majorité des régions italiennes sont désormais classées au niveau «jaune», c'est-à-dire à risque modéré, à l'exception du Haut-Adige (nord), de l'Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en «orange» (risque moyen). Plus aucune région n'est classée «rouge», le niveau de risque le plus élevé.
Cet abaissement du niveau de risque, décidé sur la base de critères comme le taux d'occupation des services de réanimation ou le taux de reproduction du virus, permet entre autres la réouverture des bars et restaurants en journée et facilite les déplacements.
Les bars et restaurants, qui ne pouvaient jusqu'ici faire que de la vente à emporter, pourront accueillir des clients à leurs tables jusqu'à 18h00, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation.
Réouverture des musées
Les musées peuvent aussi rouvrir, mais seulement en semaine, pas le week-end, pour éviter les concentrations de personnes. Dès lundi, de hauts lieux du tourisme de la péninsule ont rouvert au public, comme le Colisée ou les Musées du Vatican, qui englobent la Chapelle Sixtine et ses fresques de Michel-Ange (aussi ouverts le samedi).
D'autres monuments emblématiques de la capitale italienne sont concernés: le Panthéon, la Galerie Borghese ou encore le Château Saint-Ange. Près de Rome à Tivoli, la Villa d'Este et la Villa d'Hadrien ont aussi rouvert leurs portes.
Même si le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire national de 22h00 à 05h00, cet assouplissement contredit la tendance générale des autres pays européens qui mettent en oeuvre des restrictions plus sévères.
Mise en garde de l'OMS
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pourtant averti jeudi qu'il était «trop tôt pour assouplir» les restrictions en raison de la circulation «encore très élevée» du virus.
«L'Italie est à contre-courant», a confirmé Walter Ricciardi, un expert en santé publique qui conseille le ministère italien de la Santé face à la pandémie, dans un entretien vendredi avec l'AFP.
Dimanche, la péninsule a enregistré 11'252 nouveaux cas, un chiffre en baisse par rapport aux 12'715 comptabilisés samedi.
Ce week-end, alors que cet assouplissement avait été annoncé mais n'était pas encore en vigueur, des milliers de personnes se sont déversées dans les rues et les parcs des grandes villes, conduisant le ministre de la Santé Roberto Speranza à avertir: «Le classement en zone jaune ne signifie pas que nous avons échappé au danger, il faut encore faire preuve de la plus grande prudence si nous ne voulons pas annuler les progrès accomplis ces dernières semaines».