L'armée russe a étendu vendredi son offensive à une autre grande ville d'Ukraine, Dnipro, et poursuivi ses bombardements frappant zones d'habitations et infrastructures civiles. Toujours plus de civils fuient vers l'ouest du pays et les pays européens voisins.
L'armée russe a étendu vendredi son offensive à une autre grande ville d'Ukraine, Dnipro, et poursuivi ses bombardements frappant zones d'habitations et infrastructures civiles.
Plus de 2,5 millions de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger, majoritairement en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées par les combats en Ukraine même depuis le début de l'invasion le 24 février,
Les réfugiés sont de plus en plus nombreux (archives).
Un char russe détruit est vu après des combats sur une route principale près de Brovary, au nord de Kiev, en Ukraine, le jeudi 10 mars 2022.
Des parents et des amis assistent aux funérailles du sergent de police supérieur Roman Rushchyshyn dans le village de Soposhyn, à la périphérie de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le jeudi 10 mars 2022.
Ukraine: l'offensive se poursuit, images d'apocalypse dans les villes - Gallery
L'armée russe a étendu vendredi son offensive à une autre grande ville d'Ukraine, Dnipro, et poursuivi ses bombardements frappant zones d'habitations et infrastructures civiles.
Plus de 2,5 millions de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger, majoritairement en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées par les combats en Ukraine même depuis le début de l'invasion le 24 février,
Les réfugiés sont de plus en plus nombreux (archives).
Un char russe détruit est vu après des combats sur une route principale près de Brovary, au nord de Kiev, en Ukraine, le jeudi 10 mars 2022.
Des parents et des amis assistent aux funérailles du sergent de police supérieur Roman Rushchyshyn dans le village de Soposhyn, à la périphérie de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le jeudi 10 mars 2022.
Plus de 2,5 millions de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger, majoritairement en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées par les combats en Ukraine même depuis le début de l'invasion le 24 février, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Jusqu'ici épargnée par l'avancée russe, Dnipro, grand centre industriel d'un million d'habitants sur le fleuve Dniepr, qui marque la séparation entre l'Est en partie prorusse de l'Ukraine et le reste du pays, a été tôt vendredi la cible de raids qui ont fait au moins un mort, selon les autorités locales.
«Il y a eu trois frappes aériennes sur la ville, sur un jardin d'enfants, un immeuble résidentiel et une usine de chaussures à deux étages où un incendie s'est ensuite déclaré», ont annoncé les services d'urgence ukrainiens.
Immeubles calcinés, éventrés et soufflés
Ajoutant son cortège d'images de désolation à celles de Kharkiv (nord-est) et Marioupol (sud), deux des villes les plus touchées depuis le début de l'invasion russe, Dnipro s'est réveillée hébétée, dans un décor d'immeubles calcinés, éventrés ou soufflés. L'AFP a vu dans la matinée des sapeurs-pompiers éteindre des incendies dans des ruines fumantes. Certains bâtiments n'étaient plus qu'un amas de poutres et structures métalliques tordues.
Après un hôpital pédiatrique mercredi à Marioupol, un établissement pour personnes handicapées a été touché vendredi, près de Kharkiv, sans toutefois faire de victimes, selon un premier bilan des services d'urgence. Selon lui, 330 personnes, dont 10 sont en fauteuil roulant et 50 à mobilité réduite, se trouvaient sur les lieux au moment de l'attaque.
Corps abandonnés
Quatre soldats ukrainiens ont par ailleurs été tués et six blessés dans le bombardement de l'aéroport militaire de Lutsk, dans le nord-ouest du pays, selon un nouveau bilan du maire de la ville. Les forces russes ont également visé l'aéroport militaire d'Ivano-Frankivsk, dans l'extrême ouest de l'Ukraine. Les bases aériennes de Lutsk et Ivano-Frankivsk ont été «mises hors service», selon le ministère russe de la Défense.
Des raids aériens nocturnes ont aussi frappé les villes de Tchernihiv (nord), Soumy (nord-est) et Kharkiv, déjà fortement touchées, endommageant immeubles d'habitation et infrastructures d'alimentation en eau et électricité.
Fosse commune à Marioupol
De Kharkiv à Marioupol, en passant par Mykolaïv dans le sud, la situation humanitaire ne cesse de s'aggraver dans les villes assiégiées ou menacées par l'avancée des Russes.
Des corps abandonnés dans les rues, une immense fosse commune comme seule sépulture pour les autres, des civils tentant de fuir sous les bombes : les très rares informations émanant du port de Marioupol, sur la mer d'Azov, où les communications sont quasiment coupées, racontent le désespoir des habitants.
La ville est sans eau, sans gaz, sans électricité, sans communications, et ces derniers jours on y voyait des gens se battre pour de la nourriture.
L'armée russe continue aussi à prendre la capitale en tenailles. Après avoir atteint les faubourgs de Kiev, elle tente d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la ville pour la «bloquer», a expliqué l'état-major ukrainien.
Des mercenaires syriens?
Alors que l'armée russe semble ralentie dans son avancée par la résistance acharnée des Ukrainiens, selon des sources militaires occidentales, le président Vladimir Poutine a donné son feu vert à l'envoi de combattants «volontaires», notamment venus de Syrie.
«Si vous voyez que des gens veulent y aller volontairement, qui plus est pas pour de l'argent, et aider ceux qui vivent dans le Donbass (est de l'Ukraine, ndlr), alors il faut aller à leur rencontre et les aider à rejoindre la zone de combat», a-t-il lancé en réponse à une proposition de son ministre de la Défense.
Le maître du Kremlin a également demandé à son ministre de la Défense de lui proposer des redéploiements militaires à la frontière occidentale de la Russie, en réponse à ceux de l'Otan en Europe orientale.
L'Alliance atlantique a déployé des milliers d'hommes en Europe centrale et orientale en réaction à l'intervention militaire russe en Ukraine. Parmi les pays de l'Otan, la Pologne et les trois pays baltes ont des frontières communes avec la Russie.