Ebola L'OMS a évacué du personnel de Beni à Goma

ATS

26.11.2019 - 12:15

La situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) affecte la réponse à Ebola menée par l'OMS (archives).
La situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) affecte la réponse à Ebola menée par l'OMS (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/HUGH KINSELLA CUNNINGHAM

Les émeutes contre l'ONU à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) affectent la réponse face au virus Ebola. L'OMS a dû relocaliser près de 50 collaborateurs vers la ville de Goma, a annoncé un porte-parole mardi à Genève.

«La situation s'est détériorée la nuit dernière mais aussi depuis quelques jours», a-t-il ajouté devant la presse. Lundi, au moins quatre manifestants ont été tués, lorsque des émeutiers ont attaqué un site de l'ONU pour dénoncer son «inaction» après le massacre de près de 80 civils en un mois, attribué au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

Parmi les 120 collaborateurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 50 qui ne sont pas cruciaux pour la réponse Ebola ont été relocalisés, a expliqué le porte-parole. Il reste plus de 70 employés à Beni qui vont tenter de poursuivre «une réponse minimale».

Alors que le nombre de nouveaux cas d'Ebola a diminué ces dernières semaines, le chef du programme d'urgence au sein de l'organisation, Michael Ryan, avait redouté vendredi que cette situation puisse peut-être retarder de plusieurs mois la fin de l'épidémie. La semaine dernière, sept nouvelles infections de contacts de personnes touchées ont été observées, a précisé mardi le porte-parole.

L'OMS n'a plus accès à certaines zones, où se trouvent d'autres citoyens qui ont été en lien avec des victimes d'Ebola. Elle n'a pu notamment localiser de nombreuses personnes présentes aux funérailles d'un homme «hautement infecté» par le virus, dont certaines considérées comme «très menacées» par une contamination. Plus de 3300 cas, dont plus de 2190 décès, ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie en RDC.

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ATS