Corée du Sud L'OMS lance un site mondial en Corée du Sud pour former aux vaccins

sn, ats

23.2.2022 - 16:14

L'OMS lance un nouveau site de formation sur la biofabrication de vaccins ou de médicaments en Corée du Sud. Cinq nouveaux pays vont eux pouvoir lancer leur propre production de vaccins à ARN messager grâce au centre de transfert de technologie en Afrique du Sud.

Des centaines de personnes de plusieurs pays africains vont être encadrées dès juillet par le nouveau site lancé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Corée du Sud.
Des centaines de personnes de plusieurs pays africains vont être encadrées dès juillet par le nouveau site lancé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Corée du Sud.
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«L'un des enseignements évidents de la pandémie liée au coronavirus est le besoin urgent d'augmenter la production locale de vaccins, notamment dans les pays pauvres et à revenus intermédiaires», a affirmé mercredi à la presse à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'inégalité vaccinale est notamment due aux capacités de fabrication rassemblées seulement dans quelques pays riches, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Or, l'un des principaux obstacles à une production locale «est le manque de personnel qualifié et les systèmes réglementaires inadaptés». Le nouveau site sud-coréen doit permettre aux pays de fabriquer des vaccins mais aussi des thérapies monoclonales et d'autres médicaments «avec une bonne qualité», a également affirmé M. Tedros.

Le gouvernement a offert une infrastructure près de Séoul qui garantit déjà de telles formations pour les entreprises de ce pays. Le centre doit notamment compléter les efforts du site sud-africain et démarrer en juillet en encadrant 370 personnes de plusieurs pays africains. Il doit contribuer à «un monde plus sûr pendant la prochaine pandémie», a insisté le ministre sud-coréen de la santé Kwon Deok-Chul.

Dizaine d'Etats déjà associés

La semaine dernière, l'OMS avait annoncé les six premiers pays africains qui vont pouvoir fabriquer eux-mêmes les vaccins à ARN messager (ARNm) grâce au centre de transfert de technologie établi en Afrique du Sud. Celui-ci a déjà abouti à des avancées, estime M. Tedros.

Un premier candidat vaccin africain contre le coronavirus a été annoncé, mais il pourrait prendre jusqu'à deux ans si la propriété intellectuelle des ARNm n'est pas davantage partagée ou levée provisoirement, dit-il. Un peu plus de 15% des Africains au total n'ont toujours pas reçu de première dose d'immunisation contre le coronavirus, alors que plus de 10 milliards ont été injectées dans le monde.

Mercredi, cinq nouveaux pays ont été désignés: le Bangladesh, l'Indonésie, le Pakistan, la Serbie et le Vietnam. Ils devraient pouvoir démarrer la production rapidement.

En septembre dernier, l'Argentine et le Brésil étaient les premiers pays à recevoir la technologie ARNm du centre sud-africain. L'OMS va continuer à discuter dans les prochains mois avec d'autres gouvernements.