Santé L'OMS veut s'attaquer aux problèmes de vue

ATS

8.10.2019 - 15:05

Plusieurs milliards de personnes font face à des problèmes de vue selon l'OMS (archives).
Plusieurs milliards de personnes font face à des problèmes de vue selon l'OMS (archives).
Source: KEYSTONE/AP/DAR YASIN

Plus de 2 milliards de personnes dans le monde font face à des problèmes de vue. Pour la moitié d'entre elles, ceux-ci auraient pu être évités ou n'ont pas encore été pris en charge, a déploré mardi à Genève dans un rapport l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Nous savons que le nombre est bien plus élevé», a affirmé devant la presse la responsable de la prévention sur cette question au sein de l'institution, Alarcos Cierza. Celui-ci s'est étendu ces dernières années et, malgré les avancées de la santé, l'OMS s'attend à une augmentation considérable de la demande de soins dans les prochaines décennies.

Son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle à «accepter ce défi» face à une situation «inacceptable». Au total, près de 15 millions de francs doivent être investis «immédiatement» pour garantir une prise en charge adaptée, selon les estimations.

Le vieillissement de la population, les modifications des habitudes de la société, notamment l'extension de certaines pathologies, ou encore le manque d'accès aux soins constituent des explications de l'augmentation de ces difficultés. La responsable de l'OMS ne peut dire quels sont les effets des écrans mais elle affirme que des activités en extérieur réduisent la menace d'être exposé à des problèmes.

Les pays à revenus bas et intermédiaires sont quatre fois plus affectés que les Etats riches en terme de besoins de soins qui n'ont pu être honorés. Dans le rapport, l'OMS recommande de faire passer les soins des yeux dans le système de santé général. De nombreux pays à revenus bas ou intermédiaires n'appliquent pas ce dispositif, explique Mme Cierza.

Selon elle, tous les citoyens devraient pouvoir accéder à ce type de prestations sans devoir faire face à des difficultés financières. Une composante qui doit contribuer à la couverture santé pour tous, dit-elle également. L'organisation oeuvre auprès des Etats mais elle en appelle à la collaboration avec les institutions internationales, les donateurs et les secteurs public et privé. Elle souhaite davantage de données.

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