Droits humains L'ONU cible 48 pays pour des représailles

ATS

19.9.2019 - 11:52

Le sous-secrétaire général de l'ONU Andrew Gilmour a expliqué que l'augmentation des pays affectés est liée notamment à une extension des indications reçues par l'organisation (archives).
Le sous-secrétaire général de l'ONU Andrew Gilmour a expliqué que l'augmentation des pays affectés est liée notamment à une extension des indications reçues par l'organisation (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Les représailles contre des militants des droits de l'homme se sont encore étendues. Les pays affectés ont augmenté de dix en un an pour atteindre 48. Jeudi à Genève, l'ONU s'est inquiétée d'un taux alarmant dans un contexte de «restrictions mondiales» des libertés.

Ces actes sont observés dans toutes les régions du monde, selon le rapport du secrétaire général Antonio Guterres qui porte de juin 2018 à mai dernier. Un suivi de plusieurs cas est aussi mené dans une dizaine de pays supplémentaires. Problème, comme le rapport dépend des accusations reçues, peu d'affaires sont liées aux pays les plus restrictifs pour la société civile.

L'augmentation des représailles est certes liée en partie à des indications «plus systématiques» des cas, même si certaines victimes sont toujours réticentes à les mentionner, a dit devant le Conseil des droits de l'homme le sous-secrétaire général de l'ONU Andrew Gilmour. Mais le nombre de pays a presque doublé en deux ans.

Plusieurs Etats visés sont membres du Conseil. Certains sont cités quasiment chaque année depuis 2010. En 2018, le niveau d'accusations pour des représailles de personnes qui collaborent avec les mécanismes des droits de l'homme de l'ONU a été «sans précédent». Les experts indépendants de l'organisation sont eux-mêmes visés. Des actes ont aussi été perpétrés lors de discussions à New York liées notamment au Conseil de sécurité.

On observe par exemple des discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux, des campagnes de calomnie et des cas de harcèlement. Mais les Etats sont aussi responsables de torture et mauvais traitements, de détention au secret et même de décès en prison. Des restrictions légales ou politiques «disproportionnées» sont aussi appliquées pour empêcher la participation d'individus ou d'organisations à des réunions.

Certaines lois affectent même les efforts de ces acteurs en raison d'un impact sur leur financement. Des Etats démentent que les actes constituent des représailles et considèrent les victimes comme criminelles. Le rapport salue en revanche quelques avancées de gouvernements. Plusieurs investigations ont été menées, un soutien apporté et des lois votées.

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