L'ONU dénonce de possibles crimes de guerre dans les frappes russes de lundi en Ukraine. Mardi à Genève, elle s'est dite «très préoccupée» par les bombardements sur des infrastructures civiles.
Lundi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait déjà affirmé qu'il était «choqué» par la vague de frappes sur plusieurs villes ukrainiennes qui ont fait au moins près de 20 victimes. Des assauts délibérés contre les civils et les infrastructures civiles violent le droit international humanitaire (DIH) et peuvent équivaloir à des crimes de guerre, a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
L'heure des frappes, au moment où la population se rendait au travail, est «très choquante», a-t-elle ajouté. Et l'ONU est notamment alarmée par les conséquences que les dommages pourraient avoir sur les civils, notamment les plus vulnérables, alors que les températures plus froides arrivent dans le pays.
Au moins 12 sites liés à l'énergie ont été détruits ou endommagés dans plusieurs régions. Le Haut-Commissariat appelle Moscou à «la retenue» et, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à épargner les civils. La mission de surveillance des droits de l'homme de l'ONU va mener des investigations sur ces assauts, dit la porte-parole. Ces derniers mois, l'organisation a affirmé à plusieurs reprises que de possibles crimes de guerre ont été perpétrés en Ukraine.
Le CICR s'est dit lui très «préoccupé» par la menace de voir augmenter le nombre de civils tués ou blessés. L'utilisation d'armes explosives en zone habitée, auxquelles il appelle à renoncer, pourrait exacerber les besoins humanitaires, a-t-il aussi ajouté.