Droits humains L'ONU dénonce de possibles crimes de guerre à Jérusalem-Est

sn, ats

7.5.2021 - 13:09

L'ONU dénonce de «possibles crimes de guerre» en cas d'éviction forcée d'habitants palestiniens dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Elle a appelé vendredi les autorités israéliennes à renoncer «immédiatement» à ces expulsions.

sn, ats

Les manifestations contre la menace d'expulsion d'habitants ont lieu chaque jour dans les territoires palestiniens.
Les manifestations contre la menace d'expulsion d'habitants ont lieu chaque jour dans les territoires palestiniens.
ATS

Les évictions «violeraient» le droit international humanitaire (DIH), a affirmé à la presse à Genève un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. «Nous parlons de possibles crimes de guerre» si des Israéliens venaient à récupérer le logement de ces personnes, a-t-il insisté.

Huit familles palestiniennes sont menacées après une plainte d'une organisation israélienne. Des manifestations ont lieu chaque jour pour protester contre ces possibles expulsions, provoquant d'importantes tensions. Quinze personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi. Le Haut-Commissariat appelle à garantir les libertés fondamentales et demande aux forces de sécurité de la retenue.

Droits humains bafoués

Selon des estimations de l'ONU de l'année dernière, au moins 218 familles palestiniennes sont menacées d'expulsion, en raison de plaintes liées à deux lois israéliennes. Près de 1000 personnes pourraient être contraintes de quitter leur habitation.

Israël ne peut imposer ses lois dans les territoires palestiniens pour forcer des évictions. L'ONU dénonce également une application discriminatoire des deux législations utilisées sur cette question et demande que celles-ci soient révisées conformément au droit international.

Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité interdisent l'expropriation de logements dans es territoires palestiniens. Ces expulsions violeraient plusieurs droits humains, affirme l'ONU.