Spectre nucléaire L'ONU dénonce une menace «pour toute l'humanité»

ats

3.3.2022 - 12:55

L'ONU alerte sur «la gravité des menaces pour toute l'humanité» avec un possible scénario nucléaire dans la crise ukrainienne. L'offensive russe a provoqué «un impact massif sur les droits humains de millions de personnes en Ukraine», a-t-elle affirmé jeudi à Genève.

La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet alerte sur une période «dangereuse» pour le monde en raison de la situation ukrainienne (archives).
La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet alerte sur une période «dangereuse» pour le monde en raison de la situation ukrainienne (archives).
ATS

3.3.2022 - 12:55

L'assaut a ouvert une période «dangereuse» pour le monde, a insisté la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet au début d'un débat urgent sur l'Ukraine au Conseil des droits de l'homme. Au total, selon les chiffres de son bureau, près de 230 civils ont été tués de jeudi à mardi soir et près de 530 ont été blessés. Mais le chiffre est probablement bien plus élevé, admet l'ONU.

Plus de 2 millions de personnes ont fui leur habitation, dont plus d'un million sont réfugiées dans d'autres pays. Et jeudi, le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a affirmé à l'AFP que plus d'1,35 milliard de francs avaient déjà été récoltés sur l'appel de quelque 1,56 milliard lancé mardi.

Dès le début de la session du Conseil des droits de l'homme lundi, la Russie s'était opposée vigoureusement à un débat urgent. Mais elle avait été largement battue lors du vote qui s'en était suivi.

Les 47 pays de l'instance devront se prononcer, a priori vendredi matin, sur un projet de résolution. Celui-ci prévoit le lancement d'une Commission d'enquête internationale sur la situation en Ukraine depuis plusieurs années.

Pas de demande d'une suspension

Cette instance, nommée pour un an, serait constituée de trois experts indépendants qui devraient être nommés par le président du Conseil des droits de l'homme. La commission devrait établir les faits et préserver des preuves qui pourraient être utilisées par des tribunaux. Elle rendrait une première évaluation dans six mois, avant son rapport dans un an.

En revanche, le projet de résolution ne prévoit pas un mandat de rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Russie. Plusieurs Etats et plusieurs ONG le souhaitaient. Aucun appel à l'Assemblée générale de l'ONU à suspendre Moscou du Conseil des droits de l'homme n'est lancé, contrairement là encore à la volonté de certains.

Le projet de texte «condamne le plus fermement possible» les violations des droits humains et les abus perpétrés par la Russie en Ukraine et appelle à un retrait de ses troupes. Il affirme l'attachement à un Etat ukrainien et à l'intégrité territoriale de ce pays. Il demande à la Russie de mettre immédiatement un terme à ses violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH).

ats