Migration L'ONU demande d'éviter les «quarantaines prétextes»

sn, ats

26.5.2021 - 08:01

L'ONU demande aux pays européens d'éviter de mettre les migrants dans des quarantaines prolongées sous prétexte de la pandémie. Certains sont restés pendant des mois dans des centres de réception, exposés aux infections, selon un rapport publié mercredi à Genève.

Keystone-SDA, sn, ats

La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet demande à nouveau de ne pas renvoyer les migrants en Libye où ils s'exposent à des violations des droits humains (archives).
La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet demande à nouveau de ne pas renvoyer les migrants en Libye où ils s'exposent à des violations des droits humains (archives).
ATS

Après avoir mené des investigations de janvier 2019 à fin 2020, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme s'en prend notamment à Malte. La détection sanitaire et les quarantaines aux points d'entrée «doivent être limitées» et imposées seulement si aucun autre dispositif de protection de santé ne peut être décidé par les autorités, demande-t-il.

L'ONU demande également à nouveau un moratoire sur le refoulement des embarcations de migrants vers la Libye. L'année dernière, plus de 10'000 personnes ont été ramenées par les garde-côtes libyens, contre environ 8500 l'année précédente. Alors même que de nombreuses violations des droits humains sont dénoncées en Libye.

Centaines de décès

La Haute commissaire Michelle Bachelet demande à nouveau au gouvernement d'union nationale libyen et à l'UE de réformer rapidement leurs politiques sur les secours en mer. Les naufrages ont lieu parce que l'aide arrive «trop tard», selon elle. Ils sont le résultat de politiques «concrètes» de ces gouvernements.

Mois de migrants arrivent en Europe par la mer depuis la Libye ces dernières années. Mais des centaines de décès sont toujours observés. Ils sont plus de 630 depuis début janvier, selon l'ONU. Ceux qui sont débarqués en Europe sont exposés à des conditions très difficiles et à des détentions arbitraires, dit-elle.