Iran L'ONU demande la libération des détenus arbitraires

sn, ats

27.9.2022 - 11:24

L'ONU condamne certains dirigeants qui «vilipendent» les manifestants pacifiques en Iran après le décès de la jeune Mahsa Amini. Elle a appelé mardi à Genève les autorités à libérer les détenus arbitraires et rétablir entièrement l'accès à Internet.

L'ONU demande de ne pas vilipender les manifestants pacifiques dont certains ont demandé le départ du guide suprême Ali Khamenei en Iran (archives).
L'ONU demande de ne pas vilipender les manifestants pacifiques dont certains ont demandé le départ du guide suprême Ali Khamenei en Iran (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

Le Haut-Commissariat relaie régulièrement ses préoccupations sur les droits fondamentaux, les droits des femmes ou les exécutions auprès des autorités. «Nous n'avons pas reçu de réponse» sur cet incident, a affirmé à la presse une porte-parole.

Les coupures d'Internet rendent difficile d'établir clairement le nombre de victimes et d'arrestations dans les manifestations, d'autant plus que le Haut-Commissariat n'est pas présent dans le pays. Le gouvernement a admis plus de 40 tués, alors que des ONG considérées comme crédibles parlent de plus de 70 personnes décédées.

Plus de 1200 manifestants ont été arrêtés, selon Téhéran. L'impact du décès de la jeune femme, arrêtée pour avoir mal porté son voile, sur la société iranienne est important, ajoute la porte-parole. Comme la Suisse lundi, l'ONU appelle à rétablir l'accès à Internet.

Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU avait déjà relayé ces derniers jours l'inquiétude de l'organisation. Il avait appelé à des investigations indépendantes et à garantir les droits fondamentaux et les droits des femmes.

La jeune femme avait été arrêtée pour avoir enfreint les règles du port du foulard islamique. Mais des indications laissent penser qu'elle a été violentée par les policiers. Les autorités ont dit qu'elle était décédée naturellement mais les données médicales et les témoignages montrent le contraire.

De son côté, la Suisse avait appelé lundi à la «retenue» les autorités. La répression des manifestations a provoqué ces derniers jours une réprobation grandissante de pays occidentaux.