Migrations L'ONU inquiète de la fin de l'Aquarius

ATS

7.12.2018 - 12:24

L'Aquarius a mis un terme à son dispositif jeudi soir en raison du manque de soutien lancé par plusieurs pays (archives).
L'Aquarius a mis un terme à son dispositif jeudi soir en raison du manque de soutien lancé par plusieurs pays (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO

L'ONU est "inquiète" après la situation qui a abouti au terme du dispositif de l'Aquarius. Vendredi à Genève, elle a ciblé la "criminalisation" des activités de sauvetage en mer.

L'assistance à des migrants "ne doit pas être criminalisée", a affirmé devant la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Fin novembre, la justice italienne avait demandé le placement sous séquestre du navire pour une affaire de traitement illégal de déchets.

Partenaire de SOS Méditerannée pour l'Aquarius, Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé ces allégations. Les deux ONG ont annoncé jeudi soir la fin du dispositif de ce navire maintenu à quai depuis deux mois.

Il y a quelques jours, le Conseil fédéral avait décidé de ne pas attribuer de pavillon suisse au bateau pour ne pas compromettre une approche européenne commune. L'Aquarius est maintenu à quai depuis depuis deux mois après le retrait du pavillon panaméen. MSF a dénoncé une campagne de "dénigrement", de "calomnie" et d'"obstruction" menée par le gouvernement italien contre le navire.

La décision suisse a, elle, été critiquée par les ONG. Mais MSF retient aussi la volonté suisse "de travailler activement et rapidement" pour un compromis. D'ici là, d'autres victimes seront observées en Méditerranée, selon elle.

Depuis février 2016 jusqu'à début octobre, l'Aquarius a aidé près de 30'000 personnes. En trois ans, avec d'autres bateaux et ce dispositif, davantage de dizaines de milliers de personnes ont été assistées. Les Etats ont la responsabilité de protéger la "sécurité" des migrants, a encore affirmé de son côté la porte-parole du Haut-Commissariat.

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