RDC L'ONU veut des investigations rapides en RDC

ATS

16.1.2019 - 15:53

La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a proposé le soutien de son bureau aux investigations menées par les autorités congolaises après les violences qui ont fait des centaines de victimes (archives).
La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a proposé le soutien de son bureau aux investigations menées par les autorités congolaises après les violences qui ont fait des centaines de victimes (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les violences communautaires ont fait au moins 890 victimes en trois jours dans quatre villages de la région de Yumbi en RDC, selon l'ONU. La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a demandé mercredi à Genève des investigations rapides.

Son bureau s'appuie sur des sources crédibles pour avancer ce chiffre après les violences entre le 16 et le 18 décembre dans la province de Mai-Ndombe, à l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Les affrontements ont opposé les communautés Banunu et Batende.

Selon les indications, plus de 80 personnes ont également été blessées. Mais le Haut-Commissariat estime que ce nombre est probablement plus élevé. Plus de 460 bâtiments ont été incendiés ou pillés, dont deux écoles, un centre de santé un marché et le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Celle-ci avait décidé de reporter les élections générales dans deux zones.

Poursuivre les responsables

La majorité de la population des villages touchés aurait été déplacée. Au total, environ 16'000 personnes se sont réfugiées en République du Congo voisine. Aussi bien le Haut-Commissariat que les autorités judiciaires en RDC ont lancé des investigations.

"Il est crucial" que celles-ci soient "approfondies" et "rapides" et que les responsables soient poursuivis, affirme Mme Bachelet. Ce dispositif doit contribuer également à éviter de nouvelles violences intercommunautaires. La Haute commissaire a proposé l'appui de son bureau aux autorités.

Le report du scrutin dans deux zones n'a pas empêché la CENI de donner Félix Tshisekedi en tête de la présidentielle et le parti favorable à l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila comme majoritaire après les législatives. Mais l'élection présidentielle est contestée par un autre opposant Martin Fayulu, qui a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle. Il revendique plus de 60% des voix au scrutin.

Retour à la page d'accueil