Bélarus Maria Kolesnikova, l'opposante incarcérée, est en réanimation

ATS

29.11.2022 - 18:26

L'une des figures de l'opposition bélarusse Maria Kolesnikova, qui purge une peine de 11 ans de prison, a été hospitalisée en réanimation, ont indiqué mardi ses soutiens.

Figure de l'opposition bélarusse, Maria Kolesnikova, qui purge une peine de 11 ans de prison, a été hospitalisée en réanimation (archives).
Figure de l'opposition bélarusse, Maria Kolesnikova, qui purge une peine de 11 ans de prison, a été hospitalisée en réanimation (archives).
KEYSTONE/AP/Ramil Nasibulin

Keystone-SDA

«Maria a été hospitalisée en réanimation à Gomel», dans le sud-est du Bélarus, a indiqué dans un communiqué le service de presse de Viktor Babaryko, un autre opposant bélarusse emprisonné dont elle était le bras droit.

Selon le communiqué, Mme Kolesnikova, 40 ans, a été hospitalisée lundi dans une unité de soins chirurgicaux, avant d'être transférée en réanimation.

«Des nouvelles terribles! Notre chère Macha (diminutif de Maria, ndlr.), nous espérons tous que tu iras bien», a écrit pour sa part sur Telegram la cheffe de l'opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa.

Figure de la contestation

Grande figure de la contestation du régime bélarusse de l'été 2020, Maria Kolesnikova avait été condamnée en septembre 2021 à 11 ans de prison, la justice bélarusse l'ayant reconnue coupable de «complot visant à s'emparer du pouvoir», d'"appels à des actions portant atteinte à la sécurité nationale» et de «création d'une formation extrémiste».

Mme Kolesnikova avait été incarcérée en septembre 2020 après avoir résisté de manière spectaculaire à une tentative de l'expulser de son propre pays.

Selon ses proches, les services spéciaux bélarusses (KGB) l'ont enlevée, puis lui ont mis un sac sur la tête pour la conduire à la frontière ukrainienne. Refusant de quitter le Bélarus, elle a sauté d'une fenêtre et a déchiré son passeport, ce qui a entraîné son incarcération.

Mme Kolesnikova était l'une des trois femmes propulsées à la tête du mouvement de contestation, avec Svetlana Tikhanovskaïa, candidate à la présidentielle à la place de son mari emprisonné, et Veronika Tsepkalo. Ces deux dernières ont fui le pays, sous la pression des autorités.

Le mouvement de contestation, qui a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants à l'été 2020, a été progressivement maté, avec des milliers d'arrestations, des exils forcés et des emprisonnements d'opposants, de responsables de médias et d'ONG.