«Catastrophe humanitaire»L'ordre d'évacuer Gaza couplé au siège viole le droit, selon le CICR
sn, ats
13.10.2023 - 18:45
L'ordre israélien à la population de Gaza d'évacuer le nord du territoire palestinien, couplé aux effets du siège total, viole le droit international humanitaire, selon le CICR. Les attaques du Hamas ne peuvent justifier la destruction sans limite de Gaza, a-t-il dit.
Keystone-SDA, sn, ats
13.10.2023, 18:45
13.10.2023, 19:11
ATS
«Les parties ne doivent pas négliger leurs obligations légales», a insisté l'organisation vendredi dans une déclaration à Genève. Les armées qui ordonnent des évacuations doivent notamment garantir un accès à la nourriture et à l'eau potable, selon elle.
Comme l'ONU avant lui, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime impossible pour la population de Gaza d'évacuer en tout sécurité, ne sachant pas où le prochain bombardement aura lieu. L'organisation demande des interruptions dans les attaques pour pouvoir oeuvrer auprès d'elle. Dans la situation qui prévaut depuis samedi, le CICR n'est pas en mesure d'assister la population face à des déplacements de personnes si massifs.
«La souffrance d'Israël, il n'y a pas de mots pour la décrire. La douleur est indescriptible (après les attaques du Hamas samedi qui ont fait plus de 1200 morts côté israélien, ndlr). Cependant, cela n'est pas une justification pour la destruction illimitée de Gaza», a illustré la porte-parole du CICR Fatima Sator lors de l'émission Forum de la RTS.
«Catastrophe humanitaire»
«Comment va-t-on faire pour que plus d'un million de personnes se déplacent, trouvent à manger, trouvent un abri, que faire des personnes malades, de celles en situation de handicap?», s'est interrogée Mme Sator. Le CICR appelle les parties à «respecter les obligations légales sur les méthodes et les moyens de faire la guerre».
Et la porte-parole de préciser: «Actuellement, rien n'entre à Gaza ni n'en sort, il n'y a pas d'électricité, pas d'eau propre, les hôpitaux sont bondés, il n'y a pas de diesel, rien ne fonctionne. Si on continue ainsi, nous sommes très inquiets de la catastrophe humanitaire qui nous attend.»