CoronavirusL'UE pourrait donner son feu vert en décembre à deux vaccins
ATS
19.11.2020 - 23:22
L'UE pourrait donner son feu vert à partir de mi-décembre aux vaccins développés par Moderna et l'alliance Pfizer/BioNTech, a annoncé jeudi la présidente de la Commission européenne, après un sommet. Les 27 ont discuté d'une coordination de leurs mesures de lutte.
L'agence européenne des médicaments (EMA) est «en discussion quotidienne» avec son homologue américaine, la puissante FDA, pour «synchroniser leurs évaluations des vaccins» anti-Covid, a indiqué Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse.
«Si toutes les procédures se passent sans problème, l'EMA pourrait «donner aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna leur autorisation conditionnelle de mise sur le marché dès la deuxième moitié de décembre», a souligné la chef de l'exécutif européen.
Interrogée sur le possible recours dans l'UE au vaccin développé en Russie, qui tente notamment la Hongrie, elle s'est montrée très prudente: «Tout vaccin devra être soumis à la procédure d'autorisation de l'EMA, avec une complète transparence».
Eviter une troisième vague
La Commission européenne a jusqu'ici signé cinq contrats pour précommander d'éventuels vaccins: avec le groupe suédo-britannique AstraZenaca, l'entreprise américaine Johnson & Johnson, le duo franco-britannique Sanofi-GSK, le duo américano-allemand Pfizer/BioNTech et la firme allemande CureVac.
Après un protocole d'accord conclu en août avec l'entreprise de biotechnologie américaine Moderna, «nous poursuivons les pourparlers et nous sommes aussi en discussions avec Novavax», a précisé Mme von der Leyen.
Réunis en visioconférence pour un sommet principalement consacré à la gestion de la pandémie, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont discuté de la façon d'assouplir les mesures restrictives à l'approche des fêtes de fin d'année sans un relâchement excessif qui conduirait à «une troisième vague» de contamination, selon une source diplomatique.
D'après elle, ils ont évoqué «la pression [des citoyens, ndlr] pour se réunir, se déplacer, aller aux sports d'hiver et permettre au secteur de la distribution de faire son chiffre d'affaires» en cette période cruciale et la nécessité de «tenir compte de ces aspirations sans relâchement». «Un équilibre à trouver», ont insisté la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, selon la même source diplomatique.
«Nous devons apprendre les leçons du passé. Tout assouplissement devra être graduel. Nous voulons célébrer les fêtes de fin d'année mais en sécurité», a martelé Charles Michel, président du Conseil européen (instance représentant les 27) .