CoronavirusL'UE tente de se coordonner sur une quatrième dose de vaccin
ATS
29.3.2022 - 19:31
Les ministres européens de la Santé souhaitent se coordonner sur l'injection d'une quatrième dose de vaccin anti-Covid aux personnes âgées ou vulnérables. Ils ont chargé mardi la Commission de travailler à une position commune à ce sujet d'ici la semaine prochaine.
29.03.2022, 19:31
29.03.2022, 19:43
ATS
Lors d'une réunion à Bruxelles, l'Allemagne et l'Italie ont réclamé une recommandation européenne pour une deuxième dose de rappel (une quatrième dose pour ceux ayant reçu un vaccin anti-Covid en deux doses) aux plus de 60 ans.
«Des données scientifiques commencent à apparaître qui montrent une diminution de l'immunité conférée par la troisième dose quelque quatre mois après cette troisième dose chez les personnes âgées de 60 ans et plus», a déclaré le ministre français Olivier Véran, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'UE, à l'issue de la réunion.
«Position commune»
«Le conseil a demandé à la Commission européenne de mener un travail de coordination avec les différents Etats membres, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Agence européenne des médicaments (EMA)», «pour que nous puissions arrêter une position commune», a poursuivi le ministre, qui a fixé «un délai maximal d'une semaine de manière à ne pas perdre de temps».
Le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach avait cité des données israéliennes, selon lesquelles cette dose permet de réduire la mortalité de 80%. Il a souligné qu'elle était d'autant plus nécessaire que les vaccins adaptés au variant Omicron ne seraient pas disponibles dans l'UE «avant l'automne».
M. Lauterbach a ajouté qu'"à sa connaissance», le développement de ces vaccins adaptés (aux variants du Covid-19) était «retardé». «Je ne m'attends donc pas à ce que les nouveaux vaccins soient disponibles avant l'automne», a-t-il déclaré, «septembre pourrait être un mois cible».
Indicateurs en hausse
La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a rappelé que le «Covid était toujours bien présent, avec des indicateurs en hausse dans plusieurs pays de l'UE y compris dans certains cas les hospitalisations et la mortalité». «Donc la vaccination reste essentielle», a-t-elle insisté.
À propos d'un nouveau sérum adapté à Omicron, BioNTech a indiqué mardi son intention de «publier dans les prochaines semaines de premières données» issues d'études cliniques, selon une porte-parole du laboratoire allemand à l'origine du premier vaccin à ARN messager (ARNm) anti-Covid développé avec Pfizer.
De son côté, Moderna avait annoncé en janvier que son propre vaccin pourrait faire l'objet d'une approbation par le régulateur européen «quelque part au niveau de l'été».