Préoccupant L'usage récréatif du «gaz hilarant» augmente en Europe

ATS

21.11.2022 - 12:08

L'usage récréatif de protoxyde d'azote, plus connu comme le «gaz hilarant» représente «une préoccupation croissante pour l'Europe», selon un rapport publié lundi par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).

Utilisé légalement comme additif alimentaire ou comme anesthésique en médecine, l'usage récréatif du protoxyde d'azote connaît une «popularité croissante» en raison de sa disponibilité et de son faible prix.
Utilisé légalement comme additif alimentaire ou comme anesthésique en médecine, l'usage récréatif du protoxyde d'azote connaît une «popularité croissante» en raison de sa disponibilité et de son faible prix.
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«L'augmentation de l'usage récréatif de protoxyde d'azote dans certaines régions d'Europe est préoccupante», a commenté le directeur de l'Observatoire basé à Lisbonne, Alexis Goosdeel, cité dans un communiqué.

«Les consommateurs ont généralement le sentiment que l'inhalation de protoxyde d'azote est sans danger. Pourtant, nous constatons qu'une consommation plus fréquente ou plus lourde du gaz augmente le risque de dommages graves, tels que des lésions du système nerveux», a-t-il précisé.

Utilisé légalement comme additif alimentaire ou comme anesthésique en médecine, l'usage récréatif du protoxyde d'azote connaît une «popularité croissante» en raison de sa disponibilité et de son faible prix.

Hausse des intoxications

«Une chaîne d'approvisionnement rentable et en expansion s'est développée, avec des boutiques spécialisées sur internet qui font la promotion directe du gaz pour son usage récréatif ou qui le proposent sous couvert de son utilisation pour fabriquer de la crème fouettée», note le rapport.

Le nombre d'intoxications recensées par les centres antipoison sont en légère hausse. En France, par exemple, 134 cas ont été signalés en 2020, contre 10 en 2017.

«Il est donc important d'éviter de normaliser et de promouvoir involontairement sa consommation. Des actions ciblées et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la compréhension des risques et réduire les dommages», a indiqué le patron de l'OEDT, Alexis Goosdeel.