La présidentielle argentine s'envenime Traitée de «poseuse de bombes», elle porte plainte

ATS

5.10.2023 - 07:04

La candidate d'opposition (centre-droit) à l'élection présidentielle argentine, Patricia Bullrich, a porté plainte mercredi contre l'ultralibéral Javier Milei pour des accusations sur son passé «terroriste» dans les années 1970. Le scrutin du 22 octobre s'annonce indécis.

Mme Bullrich, 67 ans, une ex-ministre de la sécurité sous le président libéral Mauricio Macri (2015-2019), a déposé une plainte contre M. Milei, après que celui-ci a fait référence à la jeunesse de militante d'extrême gauche de Mme Bullrich, en la traitant de «poseuse de bombes», ce qu'elle récuse catégoriquement.
Mme Bullrich, 67 ans, une ex-ministre de la sécurité sous le président libéral Mauricio Macri (2015-2019), a déposé une plainte contre M. Milei, après que celui-ci a fait référence à la jeunesse de militante d'extrême gauche de Mme Bullrich, en la traitant de «poseuse de bombes», ce qu'elle récuse catégoriquement.
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Mme Bullrich, 67 ans, une ex-ministre de la sécurité sous le président libéral Mauricio Macri (2015-2019), a déposé une plainte contre M. Milei, après que celui-ci a fait référence à la jeunesse de militante d'extrême gauche de Mme Bullrich, en la traitant de «poseuse de bombes», ce qu'elle récuse catégoriquement.

Elle «était une Montonera [du nom d'une guérilla d'extrême gauche des années 1970, ndlr] poseuse de bombes. Elle a posé des bombes dans des jardins d'enfants. Elle appartenait à une organisation terroriste», a déclaré Milei dans une récente interview télévisée.

Mme Bullrich n'a jamais fait mystère de sa militance dans les années 1970 dans la jeunesse péroniste (gauche) liée aux Montoneros et du fait qu'elle a passé quelques mois en prison. Mais elle a toujours nié avoir personnellement «eu recours à la violence».

Milei en tête des sondages

A ces années de violence d'extrême gauche succéda la dictature militaire (1976-1983), qui allait laisser dans son sillage 30'000 morts et disparus, selon les estimations d'organisations de droits fondamentaux, un nombre que M. Milei conteste.

«Vous savez que vous avez menti. J'ai porté plainte pour que la vérité se fasse. Dans la vie, on ne gagne pas un vote à n'importe quel prix. Il s'agit de quelque chose de grave qui me touche, qui touche ma famille ou mes petits-enfants», a déclaré Mme Bullrich mercredi dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter).

L'élection présidentielle du 22 octobre s'annonce indécise, avec l'ultralibéral «anti-caste» politique Javier Milei, 52 ans, en tête des intentions de vote, autour de 33-35% selon une moyenne de plusieurs sondages, devant le ministre de l'économie et candidat du camp gouvernemental (centre-gauche) Sergio Massa, (29-30%), et Patricia Bullrich sensiblement distancée (25-26%).