Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, s'est exprimé devant le Sénat.
"Ce sont les premières mesures que nous mettons en marche pour éviter que ceux qui étaient jusqu'à maintenant responsables de (l'exécutif catalan) puissent poursuivre leur escalade de désobéissance", a déclaré Mariano Rajoy.
Manifestants pro-indépendance à Barcelone
Des dizaines de milliers d'indépendantistes à Barcelone ont clamé leur joie à l'annonce de la décision du parlement catalan.
La Catalogne proclame son indépendance, Madrid la met sous tutelle
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, s'est exprimé devant le Sénat.
"Ce sont les premières mesures que nous mettons en marche pour éviter que ceux qui étaient jusqu'à maintenant responsables de (l'exécutif catalan) puissent poursuivre leur escalade de désobéissance", a déclaré Mariano Rajoy.
Manifestants pro-indépendance à Barcelone
Des dizaines de milliers d'indépendantistes à Barcelone ont clamé leur joie à l'annonce de la décision du parlement catalan.
Madrid a mis la Catalogne sous tutelle vendredi, destituant son exécutif et son parlement peu après sa déclaration d'indépendance et convoquant des élections régionales. Cela pour surmonter la pire crise depuis le retour de l'Espagne à la démocratie il y a 40 ans.
"Ce sont les premières mesures que nous mettons en marche pour éviter que ceux qui étaient jusqu'à maintenant responsables de (l'exécutif catalan) puissent poursuivre leur escalade de désobéissance", a déclaré le premier ministre Mariano Rajoy à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire.
"Nous les Espagnols avons vécu une triste journée, au cours de laquelle la déraison s'est imposée à la loi et a détruit la démocratie en Catalogne", a-t-il affirmé. La situation est "déchirante, triste et angoissante", a-t-il ajouté.
"Ramener la loi"
Les mesures prises par le gouvernement "ne visent pas à suspendre l'autonomie, mais à ramener la loi et la concorde" en Catalogne, a-t-il ajouté.
M. Rajoy a annoncé des élections "propres, libres et légales" le 21 décembre. Les autres mesures annoncées comprennent la destitution du du président séparatiste Carles Puigdemont, du directeur de la police régionale catalane, celle des représentants du gouvernement catalan à Madrid et à Bruxelles et la fermeture des "représentations" catalanes dans le monde, hormis à Bruxelles.
"Le gouvernement a adopté ces mesures pour éviter la prise en otage inadmissible d'une majorité des Catalans et le vol d'une partie du territoire au reste des Espagnols", a expliqué Mariano Rajoy.
Son annonce a été accueillie par les huées des milliers d'indépendantistes massés à Barcelone pour fêter leur "République". Ils étaient également des milliers rassemblés dans d'autres villes catalanes comme Gérone et Tarragone.
Catalans partagés
Quelques heures plus tôt, le Parlement de Catalogne avait adopté une résolution déclarant que la région devient un "Etat indépendant prenant la forme d'une République".
Mais cette déclaration d'indépendance va à l'encontre des souhaits d'une grande partie des Catalans. Lors des dernières régionales, en 2015, les indépendantistes avaient obtenu 47,8% des suffrages.
Symbole de cette fracture, la résolution déclarant l'indépendance a été adoptée en l'absence de l'opposition, qui avait quitté l'hémicycle, par 70 voix pour, dix voix contre et deux abstentions.
Article 155 voté
Quelques minutes plus tard, le Sénat espagnol validait le déclenchement de l'article 155 de la Constitution, qui permet de mettre sous tutelle la région. Un événement sans précédent en Espagne depuis que la démocratie a été rétablie en 1977.
En panique face à l'insécurité juridique, plus de 1600 sociétés ont déjà décidé de transférer leur siège social hors de Catalogne. Et les banques catalanes accentuaient leur chute vendredi à la Bourse de Madrid.
La communauté internationale a pour sa part exclu de reconnaître d'une Catalogne indépendante, condamnant unanimement la proclamation du parlement catalan.
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