Droits humainsLa Chine, la Russie et la Serbie arment la junte birmane
sn, ats
22.2.2022 - 09:30
La Chine, la Russie et la Serbie arment la junte birmane depuis le coup d'Etat de février 2021, selon le rapporteur spécial de l'ONU sur la Birmanie. Dans un rapport publié mardi à Genève, Tom Andrews appelle le Conseil de sécurité à interdire ces pratiques.
sn, ats
22.02.2022, 09:30
22.02.2022, 09:37
ATS
Ces pays doivent suspendre leurs ventes d'armes, selon lui. «Il devrait être incontestable» qu'un armement utilisé pour tuer des civils «ne devrait plus être acheminé en Birmanie».
Et le rapporteur spécial, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, d'ajouter que tant que celui-ci sera vendu aux militaires birmans, les atrocités se poursuivront. Plusieurs autres pays sont épinglés pour avoir livré des armes depuis 2018, quand les crimes contre les Rohingyas étaient largement documentés et une mission onusienne d'établissement des faits appelait à un embargo. Mais ils ont arrêté de le faire après le coup d'Etat.
Selon le rapporteur spécial, la Russie et la Chine continuent d'alimenter la junte en avions de combat ou véhicules blindés. La Serbie a elle autorisé des exportations de plusieurs armes.
L'Assemblée générale de l'ONU avait voté une résolution en juin dernier, appelant à mettre un terme aux flux vers la Birmanie. Mais le manque d'impact de celle-ci sur la capacité de la junte à cibler les civils a fâché les Birmans, a ajouté M. Andrews qui a dénoncé depuis un an des crimes contre l'humanité perpétrés par les militaires.
Le rapporteur spécial appelle les membres du Conseil de sécurité de l'ONU «qui sont consternés par l'exécution de civils birmans à lancer une résolution pour l'arrêter». Il demande une action pour stopper les revenus des militaires. Depuis un an, au moins 1500 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations. Mais ce chiffre ne prend pas en considération les victimes des violences armées qui se sont intensifiées après le coup d'Etat.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a documenté des violations des droits humains chaque jour, dont la plupart ont été perpétrées par les forces de sécurité. Près de 12'000 personnes ont été emprisonnées arbitrairement. Parmi elles, près de 8800 restent en détention.