«Guerre froide» La Chine s'estime «calomniée» par le discours de Blinken

ATS

27.5.2022 - 10:56

La Chine s'est estimée calomniée vendredi par le discours du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui a jugé que Pékin posait «le risque le plus sérieux de remise en cause de l'ordre international».

«La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. (archives)
«La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. (archives)
KEYSTONE

27.5.2022 - 10:56

Le but de ce discours était «d'endiguer et de bloquer le développement de la Chine et de maintenir l'hégémonie et la puissance américaines», a estimé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

Dans un discours très attendu sur la Chine, le secrétaire d'Etat de Joe Biden a estimé jeudi que Washington était engagé dans une vigoureuse compétition avec Pékin dans le but de préserver l'ordre mondial, mais a démenti toute volonté d'entrer dans une nouvelle «guerre froide».

Ce discours a «répandu de fausses informations, exagéré la menace chinoise, il s'est ingéré dans les affaires intérieures de la Chine et a calomnié sa politique intérieure comme extérieure», a dénoncé M. Wang devant la presse. «La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition», a-t-il ajouté.

Vieux débat

L'intervention de M. Blinken a remis la Chine au centre des préoccupations géopolitiques des Etats-Unis, après plusieurs mois monopolisés par la guerre en Ukraine.

«La Chine est le seul pays qui a à la fois l'intention de remodeler l'ordre international et de plus en plus les moyens de le faire sur les plans économique, diplomatique, militaire et technologique», a affirmé le secrétaire d'Etat américain.

«La vision de Pékin nous éloignerait des valeurs universelles qui ont soutenu beaucoup des progrès du monde dans les 75 dernières années», a-t-il ajouté.

ATS