PandémieLa couverture vaccinale d'enfants a reculé d'une décennie
sn, ats
15.7.2021 - 01:01
La couverture vaccinale des enfants a reculé l'année dernière en raison de la pandémie, atteignant des niveaux pas observés depuis plus de 10 ans. En un an, 3,7 millions d'entre eux n'ont pas été ou pas suffisamment immunisés, ont dit jeudi l'OMS et l'UNICEF à Genève.
Keystone-SDA, sn, ats
15.07.2021, 01:01
15.07.2021, 07:52
ATS
Au total, environ 23 millions dans le monde sont désormais vulnérables face à des maladies qui pourraient être évitées. «La pandémie liée au coronavirus a abouti à un important recul», a affirmé à la presse la directrice des vaccins à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Avec la réduction de l'hygiène et de la distance requises contre le coronavirus qui est actuellement observée dans certains pays, les conditions sont réunies pour la propagation de maladies chez les enfants, selon elle. Elle relaie des inquiétudes sur de possibles épidémies.
Le taux de couverture d'au moins trois doses contre les principales pathologies qui visent les enfants est tombé à 83%, trois points de moins en un an. Celui contre la rougeole est également en recul, à un chiffre presque similaire. Alors même qu'il baissait déjà avant la pandémie.
Autre problème, 3,5 millions d'enfants supplémentaires n'ont reçu aucune dose des vaccins les plus importants, en augmentation dans toutes les régions. Parmi les jeunes qui ne sont pas protégés, deux tiers viennent de dix pays seulement.
Plusieurs zones ciblées
La Méditerranée orientale et une partie de l'Asie ont constitué les deux régions les plus affectées par les problèmes de vaccination en raison des restrictions liées à la pandémie. L'Afrique, l'Europe ou le Pacifique occidental ont pu davantage relancer leurs efforts pendant l'année dernière. Si un enfant manque une première dose, il est peu probable qu'il reçoive la troisième.
Les infrastructures contre le coronavirus pourraient être utiles pour étendre l'immunisation plus large s'ils renforcent les systèmes de santé. À condition de ne pas seulement investir dans la vaccination d'adultes contre la pandémie, a affirmé le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Depuis 2010, aucune avancée importante n'a été obtenue dans la couverture des populations qui ne sont pas immunisées ou pas suffisamment, déplorent l'OMS et l'UNICEF. En revanche, davantage de vaccins ont protégé les enfants qui peuvent être atteints contre davantage de maladies.
Autre donnée, l'utilisation de nouveaux produits ou le recours à d'autres doses sous-exploitées a également ralenti l'année dernière, également selon les deux agences onusiennes. Les décès de plusieurs dizaines de millions d'enfants pourraient être évités d'ici 2030, si les Etats oeuvrent à garantir une immunisation pour tous dans les différents pays.