Succession de MerkelLa droite allemande plus déchirée que jamais
ATS
18.4.2021 - 19:35
La droite allemande reste plus divisée que jamais sur la désignation d'un chef de file en vue de succéder à l'automne à Angela Merkel. Aucun compromis ne se dessine malgré une date-butoir fixée en principe à dimanche soir.
18.04.2021, 19:35
ATS
La compétition interne pour mener les conservateurs aux élections législatives du 26 septembre oppose le président du parti démocrate-chrétien de la chancelière (CDU), Armin Laschet, à celui de son parti bavarois allié (CSU), Markus Söder.
Le premier a pour lui d'être à la tête de la plus grande des deux formations et d'être soutenu par les principaux cadres de son parti.
Mais sa cote de popularité dans l'opinion est faible, largement devancée par celle de son rival.
Selon une récente enquête de la chaîne ARD, 44% des Allemands jugent Markus Söder le plus apte à conduire les conservateurs aux élections, contre 15% pour M. Laschet.
Markus Söder semble du coup mieux placé pour garantir à la droite allemande un meilleur score au scrutin de septembre, à l'issue duquel Angela Merkel a prévu de quitter le pouvoir au terme de 16 ans de pouvoir.
Une «primaire»
D'abord larvée, cette «primaire» qui ne dit pas son nom entre les deux hommes s'est transformée depuis une semaine en opposition frontale, qui menace de durablement diviser le camp conservateur allemand.
Les deux hommes avaient d'abord assuré vouloir se mettre d'accord entre eux sur le futur chef de file avant la fin de la semaine.
Mais dimanche soir aucun accord ne se dessinait en dépit de nombreuses tractations tout au long du weekend en coulisses, a indiqué à l'AFP une source proche des discussions.
«Situation tendue»
«La situation est toujours tendue, on ne voit pas de compromis se dessinant aboutissant au retrait de l'un ou de l'autre», écrit aussi le quotidien Bild, qui estime que la décision devrait être reportée à la semaine prochaine.
Au final, elle pourrait revenir aux députés conservateurs des deux partis, qui se réunissent mardi au sein de leur groupe commun. Si tel est le cas, Markus Söder verrait alors ses chances croître.
Fort des sondages en sa faveur, il jouit de forts soutiens au sein de la base du mouvement, alors que son rival l'est par les hiérarques du parti.