Venezuela La FICR alerte sur le Venezuela à Genève

ATS

2.12.2019 - 14:08

Le président de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) Francesco Rocca est très inquiet de l'attitude de certains pays sur le Venezuela (archives).
Le président de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) Francesco Rocca est très inquiet de l'attitude de certains pays sur le Venezuela (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

«Des gens sont affamés et décèdent au Venezuela» à cause du manque de financement de l'aide, selon le président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Il a déploré lundi à Genève le manque de «volonté politique» de certains.

«Nous sommes bloqués. C'est très triste», a affirmé devant la presse Francesco Rocca à quelques jours de l'Assemblée générale de la FICR, qui rassemble plus de 190 sociétés nationales, et de la Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L'un des premiers à s'être rendu sur place après le début de la crise politique dans ce pays, M. Rocca cible l'attitude des gouvernements.

Il leur reproche notamment d'utiliser l'assistance humanitaire comme une «arme politique». L'appel de 50 millions de francs pour aider 650'000 personnes de la Fédération et la Croix-Rouge vénézuélienne n'a été financé qu'à moins 10%. Alors même que celui sur l'ouragan aux Bahamas avait été largement honoré après moins d'une semaine, dit le président de la Croix-Rouge italienne.

La FICR avait acheminé un cargo au Venezuela avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui rassemblait notamment 100 tonnes de médicaments et de matériel médical. Très loin des besoins, selon M. Rocca qui ajoute qu'un navire similaire pourrait être chargé et envoyé si davantage de financement était donné.

Il ne blâme pas le gouvernement vénézuélien qui avait permis à la Croix-Rouge de distribuer librement son assistance il y a quelques mois. Autre zone, le président de la FICR est inquiet de la situation des enfants dans le nord-est syrien. Quelques jours après l'évacuation d'un jeune qui avait été kidnappé en Italie par sa mère pour l'envoyer en Syrie, M. Rocca demande aux gouvernements une «action» pour «sauver» leurs ressortissants mineurs des camps syriens.

La Fédération dialogue avec plusieurs pays qui lui ont demandé une aide sur cette question, mais plutôt des Etats asiatiques qu'européens. Plus largement dans ce pays, l'accès humanitaire s'étend dans plusieurs régions. «Plus la situation se stabilise, plus il nous est difficile de faire face aux défis» tant les besoins sont importants, ajoute le président.

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