France La France a un accord avec ses policiers

ATS

20.12.2018 - 00:49

Cet accord intervient au terme d'une journée de protestation des policiers qui ont mené des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux "gilets jaunes".
Cet accord intervient au terme d'une journée de protestation des policiers qui ont mené des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux "gilets jaunes".
Source: KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA

Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner et les trois principaux syndicats de gardiens de la paix ont conclu mercredi soir un accord de revalorisation salariale, selon les organisations. L'entente intervient après une journée de contestation dans la police.

«On vient de signer un accord avec le ministre de l'Intérieur, un accord qui porte sur la revalorisation du salaire des gradés et des gardiens de la paix et sur l'ouverture, derrière, d'un protocole de réorganisation de la police nationale», a déclaré le secrétaire général d'Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, à l'issue de négociations à Beauvau. Les pourparlers qui avaient été suspendus mardi se sont achevés tard dans la soirée de mercredi.

Selon le syndicat, l'augmentation des salaires sera graduelle à partir de janvier. Elle devrait aboutir au bout d'un an à une hausse en moyenne de 120 euros net par mois pour les gardiens de la paix et pouvant aller jusqu'à 150 euros pour les plus hauts gradés.

Cet accord intervient au terme d'une journée de protestation des policiers qui ont mené des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux «gilets jaunes».

«C'est la reconnaissance de l'Etat»

«C'est ce qu'on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d'achat», a ajouté M. Lefebvre. Et d'indiquer par ailleurs que le chantier du paiement des millions d'heures supplémentaires en retard serait par ailleurs examiné à partir de janvier.

La prime exceptionnelle proposée par le gouvernement voit, elle, son périmètre réduit et ne sera ainsi plus versée qu'aux personnels techniques, scientifiques et administratifs et aux employés de préfecture mobilisés par la crise des «gilets jaunes», a ajouté le syndicaliste.

«C'est la reconnaissance de l'Etat, c'est la reconnaissance matérielle que nous avions exigée», a affirmé pour sa part son homologue du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, évoquant une avancée «conséquente».

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