France La France accepte de remettre un ex-dirigeant de l'ETA à l'Espagne

ATS

6.1.2021 - 17:12

L'éventuelle remise de Josu Ternera aux autorités espagnoles ne devrait pas intervenir avant des mois, voire des années (archives).
L'éventuelle remise de Josu Ternera aux autorités espagnoles ne devrait pas intervenir avant des mois, voire des années (archives).
ATS

La cour d'appel de Paris a accepté une nouvelle fois de remettre à l'Espagne Josu Ternera. L'ex-dirigeant de l'ETA est visé par une demande d'extradition de Madrid, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

«La chambre de l'instruction a donné un avis favorable à la demande d'extradition», a indiqué cette source à l'AFP. Cette requête portait sur l'assassinat le 25 juin 1980 d'un cadre du géant du pneumatique Michelin à Vitoria (nord de l'Espagne), où se trouve une usine du groupe.

«Nous faisons un pourvoi en cassation», a réagi Me Laurent Pasquet-Marinacce, l'avocat de Josu Ternera. La Cour de cassation avait déjà accepté en novembre à deux reprises le principe d'une remise à l'Espagne de Josu Ternera.

Il était visé par une demande d'extradition pour son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la Garde civile espagnole qui avait fait 11 morts en 1987 à Saragosse (nord) et par un mandat d'arrêt européen concernant des faits «d'appartenance à une organisation terroriste» dans les années 2000 et 2001.

La cour d'appel a en revanche refusé en juillet un autre mandat d'arrêt européen, concernant cette fois des «crimes contre l'humanité» dont la justice espagnole accusait Josu Ternera.

Mois, voire années d'attente

Après plus de seize ans de cavale, l'ancien dirigeant basque a été arrêté en mai 2019 sur le parking d'un hôpital français des Alpes où il se rendait pour être soigné. A partir de la fin des années 70, il a été le chef de l'appareil politique de l'ETA.

Son éventuelle remise aux autorités espagnoles ne devrait pas intervenir avant des mois, voire des années: il doit être rejugé deux fois en France dans des dossiers de terrorisme pour son rôle présumé au sein de l'organisation séparatiste basque entre 2002 et 2005 ainsi qu'entre 2010 et 2013.

Le premier procès se tiendra en février devant la cour d'appel de Paris, le second en juin devant le tribunal correctionnel de Paris.

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