Elections européennes La gauche radicale européenne à Marseille

ATS

11.5.2019 - 20:47

Le chef de file des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon. a réuni la gauche radicale européenne à Marseille pour plaider la sortie des traités européens (archives).
Le chef de file des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon. a réuni la gauche radicale européenne à Marseille pour plaider la sortie des traités européens (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Les Insoumis Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry et leurs alliés au sein de la gauche radicale européenne ont assuré samedi à Marseille incarner la seule alternative à l'UE actuelle en sortant des traités. Ils veulent construire une Europe de paix «sous mandat populaire».

Oscillant entre 7 et 10% des sondages, loin des 19,58% de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle, LFI recevait, pour son meeting aux Docks des suds de Marseille, le renfort de ses partenaires européens de «Maintenant le peuple» (MLP): l'Espagnole Ione Belarra de Podemos, le Portugais José Manuel Pureza du Bloco de Esquerda, la Danoise Eva Milsted de l'Alliance Rouge-verte et Hanna Gedin du Parti de gauche suédois.

«Nous ne sommes pas ces gens isolés, ces affreux nationalistes que certains caricaturent», a lancé Manon Aubry devant plusieurs centaines de personnes. «Nous avons des convictions profondément internationalistes», a-t-elle ajouté.

Stratégie de «rapports de force»

L'alliance, créée en avril 2018, souhaite la «sortie» des «traités fondateurs de l'UE qui placent les droits et les intérêts des entreprises au-dessus du droit et des intérêts des peuples et de la planète», selon son manifeste. Une stratégie de «rapports de force» -où la menace d'une désobéissance aux traités est brandie- face à l'urgence des «défis écologiques et sociaux qui dépassent les frontières», a dit Manon Aubry.

Mais les Insoumis et leurs alliés, conscients de la nécessité de rassurer sur la crédibilité de l'alternative, ont aussi employé samedi une rhétorique d'espoir et de paix: «Nous proposons l'Europe de 'Oui, on peut'. Nous pouvons avoir des institutions démocratiques, sous mandat populaire et non sous mandat du monde des affaires», a scandé Ione Belarra, porte-parole adjointe du groupe de Podemos au parlement espagnol.

«Une Europe des droits sociaux pour tous, du développement durable, et par dessus tout du peuple», a renchéri la candidate danoise Eva Milsted. «Nous sommes un point d'appui pour affronter les effrois et les tumultes de la décennie qui vient», a déclaré pour sa part Jean-Luc Mélenchon.

Le chef de file des Insoumis a longuement développé sa vision du véritable «internationalisme», basé sur l'ONU et non sur la construction européenne actuelle. Ainsi pour lui, les Insoumis et leurs alliés sont «les seuls partisans de la paix», face à l'Europe «insérée» à travers l'OTAN «dans le dispositif militaire» américain.

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