Selon l’ONU La guerre en Ukraine bloque le dialogue sur la Syrie

sn, ats

8.3.2023 - 16:21

La guerre en Ukraine bloque toute réunion du comité constitutionnel syrien à Genève, selon l'émissaire de l'ONU. Geir Pedersen a appelé mercredi les parties à la même approche sur le volet politique que celle observée pour l'assistance humanitaire après le séisme.

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Geir Pedersen demande une approche similaire sur le dialogue politique syrien que celle observée sur l'assistance humanitaire récemment dans le pays.
L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Geir Pedersen demande une approche similaire sur le dialogue politique syrien que celle observée sur l'assistance humanitaire récemment dans le pays.
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«Aussi longtemps que les Russes ne veulent pas venir à Genève, le gouvernement syrien ne veut pas venir à Genève», a affirmé à la presse à Genève le Norvégien. Il admet que le conflit ukrainien ne «facilite pas» le travail du comité constitutionnel, déjà largement bloqué avant la guerre.

Mais l'émissaire sur la Syrie souhaite pouvoir réunir dès que possible les 45 membres du petit groupe du comité constitutionnel. Ceux-ci s'étaient vus pour la dernière en juin dernier, pourtant après le début de la guerre. Aucune avancée réelle n'a été observée depuis près de quatre ans sur ce format.

Plus largement, M. Pedersen dénonce le manque de «volonté politique» et de «collaboration internationale» en près de 13 ans de conflit pour tenter de résoudre la situation. Il demande des mesures pour établir la confiance. «Je suis plutôt flexible» entre petites avancées et succès plus importants, dit-il. «C'est aux parties de décider».

Mais «la même approche qui a été appliquée pour l'assistance humanitaire doit l'être pour les travaux politiques», insiste le Norvégien. Depuis un mois, le nombre de livraisons d'aide depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie a largement augmenté grâce à l'ouverture de plusieurs points de passage. En revanche, l'assistance ne franchit toujours pas la ligne de front entre régions contrôlées par des acteurs différents.

«Tous les problèmes d'avant le séisme sont toujours présents» sur le front politique ou sécuritaire, a aussi déploré l'émissaire. «Nous avons besoin de calme sur le terrain», a insisté également M. Pedersen.