Thaïlande La justice blanchit le chef de l'opposition, qui redevient député

ATS

24.1.2024 - 09:32

La Cour constitutionnelle thaïlandaise a blanchi mercredi le leader de l'opposition, Pita Limjaroenrat. Le député était accusé de posséder des actions dans un organisme de presse durant la campagne électorale de l'an dernier, ce qui est interdit par la loi.

L'ancien chef du parti Move Forward et président consultatif Pita Limjaroenrat (G) fait un geste à l'arrivée de son procès à côté du chef du parti Chaithawat Tulathon (D) à la Cour constitutionnelle à Bangkok, Thaïlande, 24 janvier 2024.
L'ancien chef du parti Move Forward et président consultatif Pita Limjaroenrat (G) fait un geste à l'arrivée de son procès à côté du chef du parti Chaithawat Tulathon (D) à la Cour constitutionnelle à Bangkok, Thaïlande, 24 janvier 2024.
KEYSTONE

Le chef de file du principal parti pro-démocratie, Move Forward, retrouve ainsi son siège de député, dont il avait été suspendu depuis plusieurs mois le temps de l'instruction du dossier.

Pita Limjaroenrat était soupçonné d'avoir possédé des actions dans une chaîne de télévision, n'émettant plus depuis 2007, durant la dernière campagne électorale pour les législatives, en contradiction avec la loi thaïlandaise qui interdit aux candidats d'être impliqués dans la gestion d'organismes de presse.

En avril, son parti Move Forward a remporté les législatives sur la base d'un programme visant à moderniser des institutions jugées défaillantes après une quasi-décennie sous domination militaire. Ce programme a suscité une levée de boucliers de ses opposants militaro-royalistes qui jugent son programme trop radical vis-à-vis de la monarchie.

Les juges doivent également rendre un verdict très attendu, le 31 janvier, au sujet d'accusations de lèse-majesté à l'encontre de Move Forward.