Dette américaine La Maison-Blanche agite un scénario catastrophe

ATS

4.5.2023 - 13:53

La Maison-Blanche, en plein bras de fer avec l'opposition républicaine sur la dette publique, a prédit mercredi un désastre économique aux Etats-Unis en cas de défaut de paiement prolongé. Une hausse du chômage et une récession sont redoutées.

La Maison-Blanche, en plein bras de fer avec l'opposition républicaine sur la dette publique, a prédit mercredi un désastre économique aux Etats-Unis en cas de défaut de paiement prolongé (photo d'illustration).
La Maison-Blanche, en plein bras de fer avec l'opposition républicaine sur la dette publique, a prédit mercredi un désastre économique aux Etats-Unis en cas de défaut de paiement prolongé (photo d'illustration).
imago stock&people

Keystone-SDA

Les conseillers économiques du président Joe Biden estiment que si la première puissance mondiale cesse durablement d'honorer ses échéances financières, elle pourrait perdre cet été plus de 8 millions d'emplois et voir son produit intérieur brut plonger de 6%.

Les marchés boursiers dévisseraient eux de 45% au troisième trimestre, prédisent ces conseillers, réunis au sein du «Council of economic advisors» de la Maison-Blanche. Ils assurent que même en cas de défaut de paiement bref, l'économie américaine subirait une hausse du chômage et une récession, de moindre ampleur.

L'exécutif américain publie ce scénario-catastrophe au moment où Joe Biden tente de faire monter la pression sur le camp conservateur au sujet de la dette publique.

1er juin

Le démocrate de 80 ans affirme que les républicains, qui contrôlent l'une des chambres du congrès, doivent rapidement et sans conditions voter avec les démocrates pour relever le plafond maximal d'endettement public autorisé. Il a proposé une réunion le 9 mai aux principaux chefs du congrès, représentant les deux grands partis.

L'opposition demande, en contrepartie de ce vote, une baisse des dépenses publiques. Cette question du relèvement du plafond de la dette, une exigence propre aux Etats-Unis, a longtemps été considérée comme une formalité parlementaire, mais a commencé à tourner à l'affrontement politique lorsque Barack Obama était président.

Le gouvernement fédéral a atteint ce fameux plafond, de 31'000 milliards de dollars, à la mi-janvier, mais a jusqu'ici géré cette situation par des manoeuvres comptables.

Le trésor américain a toutefois averti que, faute de vote du congrès, le gouvernement pourrait se trouver obligé dès le 1er juin de faire des coupes drastiques dans certaines dépenses sociales.