Prise de position La Paz rompt ses liens diplomatiques avec Israël

ATS

31.10.2023 - 22:49

Le gouvernement bolivien a annoncé mardi rompre les liens diplomatiques avec Israël en raison de la guerre avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l'Etat hébreu (archives).
La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l'Etat hébreu (archives).
KEYSTONE

Le gouvernement «a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l'Etat d'Israël, en signe de rejet et de condamnation de l'offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza», a déclaré le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d'une conférence de presse.

La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l'Etat hébreu.

«Nous envoyons cette communication officielle à l'Etat d'Israël, dans laquelle nous faisons connaître notre décision», a déclaré la secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, au cours de la même conférence, annonçant l'envoi d'aide humanitaire à l'intention de la bande de Gaza.

Précédent de 2009

«Nous exigeons la fin des attaques (...) qui ont causé jusqu'à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens», a-t-elle ajouté.

La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L'ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza alors que La Paz reconnaît un Etat palestinien depuis les années 1980.

Les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite avant que Luis Arce, alors dauphin de M. Morales, ne remporte la présidentielle en 2020.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 25e jour mardi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle, faisant 1400 morts, essentiellement des civils.

En représailles, l'armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire assiégé, où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. Et elle y conduit désormais des opérations terrestres de plus en profondes.