OppositionLa police bélarusse contrecarre une manifestation
ATS
27.3.2021 - 16:10
La police bélarusse a contrecarré samedi l'organisation d'une nouvelle manifestation de l'opposition à Minsk pour protester contre le président Alexandre Loukachenko. Elle a interpellé une vingtaine de personnes, selon une ONG locale.
Keystone-SDA
27.03.2021, 16:10
27.03.2021, 16:15
ATS
Les partisans de l'opposition espéraient se rassembler en début d'après-midi dans le centre de la capitale bélarusse, mais en ont été empêchés par une forte présence de la police, qui a bouclé plusieurs rues, une place et un parc de Minsk, a constaté l'AFP.
L'un des organisateurs du rassemblement, la populaire chaîne Telegram Nexta, a appelé les manifestants à se rabattre sur des actions de protestations locales. Selon l'organisation de défense des droits humains Viasna, au moins 22 personnes ont été arrêtées, dont deux journalistes bélarusses.
Cette manifestation intervient alors que l'opposition bélarusse tente avec prudence d'insuffler une deuxième vie au grand mouvement de contestation qui a secoué le pays l'année dernière. Le mouvement est toutefois affaibli par la répression constante orchestrée par le pouvoir d'Alexandre Loukachenko.
Actions symboliques
L'opposition conteste la réélection de M. Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, à la présidentielle d'août, qu'elle juge frauduleuse. Le mouvement a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Minsk et d'autres villes pendant des semaines avant de s'essouffler progressivement à coups d'arrestations massives, de violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Jeudi, de petites actions symboliques avaient déjà mené à plus de 80 interpellations, selon Viasna. La police a par ailleurs procédé à des perquisitions chez plusieurs membres d'une organisation représentant la minorité polonaise et des arrestations avaient eu lieu les jours précédents.
La quasi-totalité des figures de la contestation ont été emprisonnées ou contraintes à l'exil, à l'instar de l'ex-candidate à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie.
Malgré les sanctions européennes et américaines visant Alexandre Loukachenko et des haut responsables de son gouvernement, le président, soutenu par Moscou, n'a donné aucun signe d'ouverture et s'est borné à évoquer de vagues révisions constitutionnelles sans fixer de calendrier exact ou en détailler le contenu.