Le ministre de la santé prévient La propagation du choléra s'accélère au Liban

ATS

19.10.2022 - 16:35

Le ministre libanais de la Santé, Firas Abiad, a mis en garde mercredi contre une propagation «accélérée» du choléra au Liban, où cinq décès ont été recensés et 169 cas confirmés en majorité des réfugiés syriens.

«Nous avons commencé à remarquer une hausse des cas parmi les Libanais»,  a déclaré Firas Abiad. (archives)
«Nous avons commencé à remarquer une hausse des cas parmi les Libanais»,  a déclaré Firas Abiad. (archives)
KEYSTONE

«Il y a une accélération de la propagation de l'épidémie», a déclaré M. Abiad lors d'une conférence de presse à Beyrouth, expliquant que «la grande majorité» des cas sont des réfugiés syriens.

«Mais nous avons commencé à remarquer une hausse des cas parmi les Libanais», a-t-il ajouté.

Depuis le 6 octobre, le Liban a confirmé 169 cas de choléra, dont 80 au cours des dernières 48 heures, outre les cinq décès.

Le Liban dit accueillir 1,5 million de Syriens qui ont fui leur pays en guerre. La plupart vivent dans la pauvreté, et leurs conditions de vie se sont dégradées avec la grave crise économique que traverse le Liban.

Eau contaminée

«L'eau contaminée» est l'une des «principales raisons» de la transmission de l'infection, a expliqué le ministre, outre la consommation de fruits et légumes contaminés.

«L'eau polluée qui s'est avérée contaminée était utilisé pour l'irrigation», a-t-il ajouté.

Le choléra est réapparu en Syrie voisine fin septembre, pour la première fois depuis 2009.

Le choléra se contracte par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae. Il se développe dans des zones souvent peuplées, avec des accès limités à l'eau potable ou dépourvues de réseaux d'assainissement adaptés.

Début octobre, l'OMS a indiqué que le monde faisait face à une «recrudescence inquiétante» du choléra, une maladie favorisée par les effets du changement climatique, après des années de déclin.