Macron réélu ? La réélection de Macron conduirait au «chaos général», selon Marine

ATS

1.5.2021 - 13:06

La réélection éventuelle d'Emmanuel Macron à la présidence de la République conduirait à un «chaos (qui) serait absolument général», après un premier mandat «de violences», a jugé samedi la candidate à l'Elysée Marine Le Pen, qui veut être la présidente de la «paix civile».

Marine Le Pen entend être «la candidate de tous les Français» à l'élection présidentielle (archives).
Marine Le Pen entend être «la candidate de tous les Français» à l'élection présidentielle (archives).
KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON

Keystone-SDA

«Si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général», a déclaré la présidente du Rassemblement national après avoir déposé une gerbe au pied de la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides à Paris, à l'occasion du 1er-Mai.

«Ce serait le saccage social, celui qu'il n'a pas encore réussi totalement à mettre en oeuvre, ce serait la purge fiscale car l'Union européenne va évidemment réclamer maintenant la mise en oeuvre des mesures qui ont été suspendues par la crise du Covid» et «ce serait la continuation de la vente à la découpe de la France et de nos grands groupes», a ajouté la dirigeante d'extrême droite, qui se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle et veut axer sa campagne sur «la protection, la projection et la transmission».

Pour Marine Le Pen, «il ne restera du mandat d'Emmanuel Macron que cette impression de désunion, de destruction». «Nous venons de vivre quatre ans de chaos, de désunion, de fragmentation», a-t-elle jugé.

«Moi je veux être la présidente de la paix civile et du rassemblement national, et de l'union nationale. Il y a beaucoup à faire pour retisser ce qu'Emmanuel Macron a consciencieusement déchiré pendant quatre ans», a ajouté la candidate à la présidentielle de 2022.

Mme Le Pen a ensuite présidé un meeting numérique pour lancer la campagne des élections régionales et départementales de juin, lors duquel elle a fustigé à nouveau des «renoncements politiques».

Sur le plan sécuritaire, le «terrorisme islamiste» a «prospéré sur l'irresponsabilité migratoire et le renoncement criminel à l'idée (...) d'assimilation», estime-t-elle. Et au plan économique, «les apôtres de la mondialisation heureuse» se sont rendus «complices du délitement de notre appareil productif».

«Quand un pays est gouverné par des dirigeants qui ne croient plus en son unité, en sa grandeur, en sa capacité à marquer l'histoire, c'est le délitement qui menace», a-t-elle dit, reprenant le terme d'une tribune controversée de militaires, qui se disaient prêts à «intervenir» face au «délitement» du pays et à son «chaos croissant» à leurs yeux.

La cheffe du RN s'est particulièrement adressée aux jeunes, «premières victimes des errements et des fautes de nos gouvernants». Le RN est devenu le premier parti des 25-34 ans, selon plusieurs sondages, alors que les 18-24 ans votent plutôt pour Emmanuel Macron ou le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

La candidate à l'Elysée a proposé que tout jeune de moins de 30 ans qui créera son entreprise puisse bénéficier d'une dotation en fonds propres «égale à ses propres apports», et d'une exonération totale d'impôts pendant 5 ans.

Elle a aussi promis de «généraliser un chèque formation» aux entreprises, d'un montant qui pourra atteindre «5.000 à 6.000 euros par an pour la formation d'un lycéen, et jusqu'à 8.500 euros par an pour un étudiant».

Elle a également évoqué une «politique massive de soutien aux jeunes familles» avec des prêts publics à taux zéro, dont le remboursement sera «différé à chaque naissance».