BirmanieLa rapporteuse spéciale de l'ONU craint une guerre civile
lt, ats
17.3.2021 - 20:20
La rapporteuse spéciale de l'ONU Christine Schraner Burgener veut convaincre la junte en Birmanie de mettre fin à la violence contre la population civile. Sinon, une guerre civile menace. Les images de la violence en Birmanie sont presque insupportables, a-t-elle déclaré mardi soir à la télévision alémanique SRF.
Keystone-SDA, lt, ats
17.03.2021, 20:20
ATS
Chaque jour, la diplomate suisse reçoit de nombreux clips vidéo de Birmanie présentant des violations massives des droits humains. Les manifestants se font tirer dessus, la police arrête des ambulances pendant les manifestations, elle traîne les gens et les bat à mort avec des fusils.
Il y a quelques jours, elle a écrit aux dirigeants de l'armée qu'il était impossible de procéder ainsi. En vertu du droit international humanitaire, la population n'a pas à être traitée de cette façon, a déclaré Mme Schraner Burgener, qui n'est toujours pas autorisée à entrer en Birmanie.
Elle estime que le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, peut être convaincu de mettre fin aux violences s'il se rend compte que la situation est sans issue. Cela ne peut survenir que si les gens restent dans la rue et se battent pour leur liberté.
21 groupes ethniques
Il s'agit ensuite d'expliquer clairement à l'armée quelles sont ses options, selon elle: il y a 21 groupes ethniques armés en Birmanie. Le plus grand d’entre eux compte entre 30'000 et 50'000 soldats. S'ils s'associent à la population civile, comme ils l'ont annoncé, il pourrait alors y avoir des années de guerre civile.
«Nous ne voulons pas voir une seconde Syrie», a affirmé Christine Schraner Burgener. Le moment est donc venu d'agir, comme elle l'a déjà déclaré à l'Assemblée générale des Nations Unies.
«Mais chaque jour qui passe rend les choses plus difficiles», a-t-elle ajouté. Et d'avancer de garder espoir jusqu'au bout: il est impératif d'essayer de trouver une solution et de ne pas abandonner maintenant la population.