Conseil de sécurité de l'ONU«La Suisse doit jeter des ponts», estime Pascale Baeriswyl
beko, ats
4.6.2022 - 10:59
La Suisse est confiante pour son élection au Conseil de sécurité de l'ONU jeudi prochain. «Nous comptons en principe sur un bon résultat», déclare l'ambassadrice auprès des Nations unies Pascale Baeriswyl dans la presse.
beko, ats
04.06.2022, 10:59
04.06.2022, 11:12
ATS
«La réputation de la Suisse à l'ONU est bonne, elle est considérée comme crédible», affirme samedi Pascale Baeriswyl dans les journaux du groupe CH-Media. Mais on attend également de la Suisse qu'elle porte au Conseil de sécurité sa culture de recherche de compromis et de solutions constructive ainsi que sa tradition de bâtisseur de ponts.
Aux Nations unies, la neutralité helvétique «est en tout cas jugée de manière positive», souligne encore la cheffe de la mission permanente de la Suisse auprès de l’ONU dans les colonnes du Temps samedi. Mais à l'étranger aussi chacun se fait une idée différente de cette neutralité. «Quand la Suisse a adopté des sanctions visant la Russie, peu d'Etats étaient conscients que, depuis vingt ans, nous reprenons très souvent les sanctions de l'Union Européenne», relève-t-elle.
Mieux expliquer la neutralité
«Nous devons donc expliquer encore mieux ce qu'est exactement la neutralité – le droit de la neutralité et la politique de neutralité», poursuit Mme Baeriswyl. La candidature représente une nouvelle opportunité de le faire. La neutralité fera d'ailleurs l'objet d'un rapport précis cet été, indépendante de la candidature au Conseil de sécurité, indique-t-elle.
«Il n'y a pas d'incompatibilité à ce qu'un pays neutre siège au Conseil», assure l'ambassadrice, évoquant les conclusions d'un rapport de 2015 à ce sujet. Des États neutres ont souvent siégé au Conseil de sécurité, à l'instar de l'Autriche. Et l'Irlande depuis début 2021: «Nous suivons de très près l'Irlande, en préparation de notre éventuelle adhésion et échangeons régulièrement avec les représentants irlandais, notamment en ce qui concerne la neutralité.»
Avant le jour J du 9 juin, la Bâloise ne se dit pas nerveuse, mais «concentrée». Le Conseil fédéral a déposé sa demande de candidature en 2011: «Maintenant, on a plutôt l'impression de se diriger vers un refuge de montagne au terme d'une longue et belle marche, mais aussi épuisante.»