Pendant le ramadanLa Suisse et 40 pays demandent un cessez-le-feu au Soudan
sn, ats
20.3.2024 - 16:28
Plus de 40 pays, dont la Suisse, demandent un cessez-le-feu au Soudan pendant le ramadan. Dans une déclaration mercredi à l'ONU à Genève, ils appellent l'armée soudanaise à autoriser l'acheminer d'assistance humanitaire au-delà de la ligne de front.
Keystone-SDA, sn, ats
20.03.2024, 16:28
20.03.2024, 16:29
ATS
Le Conseil de sécurité de l'ONU, dont fait partie la Suisse, avait déjà demandé un cessez-le-feu pendant le ramadan. Mercredi, des dizaines de pays ont relayé cette revendication devant le Conseil des droits de l'homme, dans une déclaration lue par l'ambassadeur britannique.
Ils dénoncent la décision de l'armée de retirer l'autorisation d'une aide au Darfour depuis le Tchad voisin. Cette décision est «indéfendable», insistent ces Etats qui demandent de rouvrir «entièrement» le point de passage d'Adré.
Elle rend encore plus vulnérables les habitants de cette région, déjà exposés aux «atrocités» des rebelles des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent l'armée. Selon l'ONU, plus de cinq millions de personnes pourraient faire face à une «insécurité alimentaire catastrophique» dans les prochains mois, notamment au Darfour.
L'ONU a demandé 4,1 milliards de dollars pour le Soudan et pour la prise en charge des réfugiés dans les pays voisins. Elle souhaite aider quelque 18 millions de personnes parmi 25 millions qui ont besoin d'assistance. Plus de 13'000 personnes ont été tuées, mais le chiffre est probablement bien plus élevé.
Le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths avait dit avoir proposé une rencontre en Suisse entre décideurs des deux camps pour débloquer la situation humanitaire. L'approvisionnement est suffisant à Port-Soudan, mais l'accès aux territoires affectés est problématique.
Une conférence humanitaire aura lieu, mais en avril à Paris, un an après le début du conflit. Dans leur déclaration, les dizaines d'Etats la saluent. Ils demandent aux parties en conflit un accès sans entraves pour l'assistance et de «garantir la sécurité» des personnes qui la distribuent.
Ils souhaitent aussi que l'armée et les FSR renoncent à détourner l'aide, de même qu'à poursuivre ceux qui le font. A titre personnel, la Suisse a aussi condamné «fermement» mercredi la poursuite des violences au Soudan.