Syrie La Syrie veut le retrait des Etats-Unis

ATS

29.9.2018 - 18:16

La "coalition internationale illégitime dirigée par les Etats-Unis" est déployée en Syrie "sous prétexte de combattre le terrorisme", a dénoncé Walid Al-Moualem.
La "coalition internationale illégitime dirigée par les Etats-Unis" est déployée en Syrie "sous prétexte de combattre le terrorisme", a dénoncé Walid Al-Moualem.
Source: KEYSTONE/AP/MARY ALTAFFER

Les forces militaires des Etats-Unis, de la Turquie et de la France doivent quitter "immédiatement" la Syrie, a réclamé samedi à l'ONU le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Moualem. Il a aussi appelé les réfugiés syriens à regagner leurs lieux d'origine.

"Elles doivent se retirer immédiatement et sans aucune condition", a-t-il affirmé devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, dénonçant une "coalition internationale illégitime dirigée par les Etats-Unis", déployée en Syrie "sous prétexte de combattre le terrorisme".

"La bataille contre le terrorisme est presque terminée", a déclaré le ministre syrien. Et de préciser que Damas n'en aura vraiment fini qu'après avoir "purgé (la Syrie) des terroristes et des présences étrangères illégales".

Crispations sur l'aide internationale

Pour Damas, "la situation aujourd'hui sur le terrain est plus stable et sûre" et "toutes les conditions sont réunies pour permettre le retour volontaire des réfugiés". "La porte leur est grande ouverte" et "tous les Syriens à l'étranger peuvent revenir", a insisté le ministre, en affirmant que "des milliers de réfugiés syriens à l'étranger avaient déjà entrepris ce retour".

"Le gouvernement syrien fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter ce retour. Un comité spécial a été récemment créé pour les aider à revenir dans leurs lieux d'origine", a-t-il dit.

La Syrie a demandé "une aide internationale" pour ce retour, mais "certains pays propagent des peurs irrationnelles, politisent une question qui ne devrait être qu'humanitaire", a déploré Walid al-Moualem, sans donner de noms.

Pour la reconstruction du pays, "la priorité sera accordée à nos amis". Les autres "ne sont ni conviés ni les bienvenus", a-t-il martelé, alors que la Russie avait réclamé la veille à la même tribune de l'ONU une aide internationale pour contribuer à cette reconstruction. Les Occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France et l'Allemagne, refusent toutefois toute aide sans visibilité et réel engagement sur une solution politique.

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