Syrie La Turquie «ne fait pas confiance» aux YPG

ATS

29.10.2019 - 21:42

La Turquie affirme que son offensive contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie facilitera le processus politique qui débute mercredi avec le Comité constitutionnel à Genève.
La Turquie affirme que son offensive contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie facilitera le processus politique qui débute mercredi avec le Comité constitutionnel à Genève.
Source: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD

La Turquie «agira pour éliminer les terroristes» dans le nord-est de la Syrie si elle en voit dans la zone de sécurité décidée avec Moscou. Mardi soir à Genève, son chef de la diplomatie a dit «ne pas faire confiance» aux YPG malgré l'annonce mardi d'un retrait total.

«Le cessez-le-feu est tellement crucial pour le processus politique», a toutefois affirmé devant la presse Mevlut Cavusoglu. Malgré des échanges de tirs entre armée syrienne et milices pro-turques, il a dit vouloir continuer à oeuvrer avec ses homologues russe Sergueï Lavrov et iranien Mohammad Javad Zarif pour maintenir le calme après son offensive.

Il a affirmé que l'offensive turque contre les Unités de protection du peuple (YPG) permettrait de garantir «l'intégrité territoriale» et «l'unité politique» de ce pays. Seuls le gouvernement et l'armée syrienne peuvent prendre en charge la sécurité et éviter des menaces contre les voisins de la Syrie, a renchéri M. Zarif.

Mais les forces russes et iraniennes ne quitteront pas le territoire «tant que le gouvernement et le peuple syrien le demanderont», a-t-il ajouté. D'autant plus qu'«il semblerait que les Etats-Unis restent pour protéger le pétrole» en Syrie, a-t-il glissé avec un sourire. «Un prétexte», selon M. Lavrov qui maintient que la présence américaine jusqu'à l'annonce de retrait du président Donald Trump était «illégale».

Dans une déclaration commune, les trois pays du groupe d'Astana revendiquent «un énorme succès» dans le lancement mercredi du Comité constitutionnel. Il faut lui «donner du temps», a insisté le chef de la diplomatie iranienne.

Le Comité constitutionnel, doté de 150 personnes, «ne pourra pas résoudre tous les problèmes en Syrie, a mis en garde de son côté M. Lavrov. Et d'appeler à «des étapes parallèles» comme davantage d'assistance humanitaire et des conditions adaptées pour le retour de millions de réfugiés. «C'est le début d'une solution politique» après huit ans et demi de conflit, dit M. Zarif.

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