Lancement de satelliteSéoul suspend un accord avec Pyongyang
ATS
22.11.2023 - 04:14
La Corée du Sud a partiellement suspendu mercredi un accord militaire avec la Corée du Nord, qui a annoncé avoir mis en orbite un satellite-espion en violation des résolutions de l'ONU. Le gouvernement japonais «ne confirme pas à ce stade» sa mise sur orbite.
Keystone-SDA
22.11.2023, 04:14
22.11.2023, 07:00
ATS
Le ministère japonais de la défense «est en train d'analyser» le lancement nord-coréen, a indiqué un porte-parole. L'état-major de l'armée sud-coréenne a également déclaré ne pas pouvoir confirmer pour l'instant le placement réussi de l'engin et qu'il poursuivait l'analyse du lancement.
La Corée du Nord a affirmé mardi soir avoir réussi le lancement et la mise sur orbite d'un satellite militaire, après deux premiers échecs cette année. Une fusée, qui a décollé mardi soir, a suivi la trajectoire prévue «et est parvenue à mettre le satellite Malligyong-1 sur son orbite», a annoncé mercredi l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) prévoit de lancer d'autres satellites «dans un court laps de temps» afin de renforcer ses capacités de surveillance de la Corée du Sud, a ajouté KCNA.
Accord partiellement suspendu
La Corée du Sud a réagi en annonçant la suspension partielle d'un accord militaire signé avec la Corée du Nord le 19 septembre 2018 pour réduire les tensions le long de la frontière intercoréenne hautement sécurisée, en créant notamment des «zones tampons» maritimes.
Un porte-parole du gouvernement sud-coréen a indiqué à l'AFP que Séoul n'avait pas pu notifier directement à Pyongyang la suspension de cet accord, car «les lignes de communication avec la Corée du Nord sont coupées».
Le lancement du satellite a également été condamné par les Etats-Unis, le Japon et l'ONU. «N'importe quel lancement par la Corée du Nord qui se sert de la technique de missiles balistiques est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité» de l'ONU, a souligné le porte-parole adjoint du chef de l'ONU António Guterres dans un communiqué.
«Même s'ils appellent cela un satellite, le lancement d'un objet qui utilise la technologie des missiles balistiques est clairement une violation des résolutions des Nations unies», a mis en avant le premier ministre japonais, Fumio Kishida.
Ce tir est «une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà», a aussi réagi la porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.