Propos polémiques Laurent Gnaedig radié du groupe RN de la région Grand Est

ATS

13.7.2024 - 17:56

Laurent Gnaedig, candidat RN aux législatives, a été radié du groupe RN au Conseil régional du Grand Est. Cela après avoir déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme «point de détail de l'histoire» n'étaient «pas antisémites».

S'il siège parmi les non-inscrits au Conseil régional, M. Gnaedig a expliqué qu'il était toujours membre du parti RN (archives).
S'il siège parmi les non-inscrits au Conseil régional, M. Gnaedig a expliqué qu'il était toujours membre du parti RN (archives).
BFM Alsace

Keystone-SDA

«Je suis non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d'éventuelles retombées médiatiques négatives suite à la polémique injuste que j'ai involontairement initiée», a indiqué M. Gnaedig à l'AFP samedi, précisant que le bureau exécutif du parti avait décidé de cette mesure.

S'il siège parmi les non-inscrits au Conseil régional, M. Gnaedig a expliqué qu'il était toujours membre du parti RN. «Je soutiens le parti dont je suis membre», a ajouté M. Gnaedig. «La commission des conflits n'a pas siégé et décidera de mon appartenance au parti», a-t-il expliqué.

Professeur d'anglais de 54 ans, Laurent Gnaedig a déclaré lors d'un débat le 3 juillet sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, prononcés en 1987 et réitérés par la suite, sur les chambres à gaz comme «point de détail de l'histoire» n'étaient «pas une remarque antisémite».

Ils ont pourtant valu à M. Le Pen, 96 ans aujourd'hui, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l'extrême droite française, d'être condamné en justice et exclu de son parti.

Plainte déposée

L'association SOS Racisme avait annoncé le dépôt d'une plainte pour «contestation de crime contre l'humanité» contre Laurent Gnaedig. Ce dernier avait par la suite présenté ses «sincères excuses».

Candidat RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, M. Gnaedig était arrivé en tête au premier tour des législatives face à la candidate macroniste et ancienne ministre Brigitte Klinkert. Celle-ci l'a finalement emporté au second tour avec 58,24% des voix.