Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov accuse l'Occident d'avoir «perdu le contrôle de lui-même» avec ses sanctions. Son discours vidéo mardi au Conseil des droits de l'homme à Genève a été boycotté par de très nombreuses délégations.
Dans cette photo publiée par le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'exprime lors d'une réunion avec les hauts émissaires des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, Vladislav Deinego de la République populaire de Louhansk et Sergei Peresada, de la République populaire de Donetsk (RPD ), à Moscou, en Russie, le vendredi 25 février 2022.
Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a été largement boycotté dans ses deux discours à Genève.
Dans cette photo publiée par le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'exprime lors d'une réunion avec les hauts émissaires des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, Vladislav Deinego de la République populaire de Louhansk et Sergei Peresada, de la République populaire de Donetsk (RPD ), à Moscou, en Russie, le vendredi 25 février 2022.
Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a été largement boycotté dans ses deux discours à Genève.
Devant l'instance, M. Lavrov a dénoncé des violations de ses libertés fondamentales après qu'il ait été contraint de renoncer à faire le déplacement de Genève en raison des sanctions. Avant même le lancement de la vidéo, des dizaines de délégations ont quitté la salle.
M. Lavrov a répété les accusations de néo-nazisme contre les autorités ukrainiennes et de génocide contre la population russophone de Donbass. Récemment, les «actions criminelles» du régime ont «largement augmenté», a-t-il affirmé, justifiant l'offensive lancée par son pays. «La Russie ne pouvait rester indifférente» à la situation de millions d'habitants du Donbass.
Il a annoncé que la Mission russe auprès de l'ONU à Genève a mis sur son site des documents et des photos qui prouvent les «graves violations des droits humains» perpétrées par le gouvernement ukrainien. Ces derniers jours, plus de 100'000 habitants de cette région ont dû se réfugier en Russie, a-t-il ajouté.
M. Lavrov dénonce l'étendue des sanctions à de nombreuses composantes de la société russe. «L'Occident a clairement perdu le contrôle de lui-même» en étendant un dispositif que Moscou considère comme «illégal».
Moscou prêt à discuter
Et le chef de la diplomatie russe de dénoncer une nouvelle preuve d'un double standard des Etats-Unis, coupables selon lui de violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH), et d'une volonté avec ses alliés d'une «Anti-Russie». Pour autant, le ministre affirme toujours que Moscou est prête à dialoguer si les conditions le permettent et encore que ces discussions soient équitables.
Auparavant, devant la Conférence du désarmement (CD) où il avait aussi été boycotté, M. Lavrov avait répété que les armes nucléaires américaines en Europe «sont inacceptables» pour la Russie. Par vidéo, il a appelé à «les ramener à la maison».
La menace d'une nouvelle course aux armements est «réelle», de même qu'une expansion des hostilités à l'espace, a affirmé M. Lavrov. Il a répété que des garanties contraignantes de sécurité de l'OTAN étaient importantes pour son pays.
La Russie se dit là aussi prête à discuter. Le chef de la diplomatie a rappelé que le traité sur les armes nucléaires stratégiques (START) avait été prorogé pour cinq ans l'année dernière avec les Etats-Unis.