Guerre Israël-Hamas Le bilan approche les 30'000 morts dans la bande de Gaza

ATS

24.2.2024 - 11:21

Plus de 100 Palestiniens ont été tués dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza assiégée et dévastée, où le nombre de morts frôle désormais les 30'000, a indiqué samedi le Hamas. Des discussions sont prévues à Paris sur une trêve.

24.2.2024 - 11:21

Plus de quatre mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, la situation humanitaire ne cesse d'empirer dans le territoire palestinien où l'ONU a mis en garde contre «une menace de famine de masse» faute d'approvisionnements suffisants en eau et nourriture.

«Regardez, nous nous battons pour du riz», a dit à l'AFP Ahmad Atef Safi, faisant la queue pour obtenir de la nourriture à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza: «C'est une guerre de famine.

Menacés d'une opération d'envergure

L'inquiétude grandit chaque jour à Rafah, à la pointe sud du territoire palestinien où se massent au moins 1,4 million de personnes, pour la plupart des déplacése, menacées d'une opération de grande envergure de l'armée israélienne.

Avant l'aube, les bombardements israéliens ont coûté la vie à au moins 103 Palestiniens dans la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas qui fait état quotidiennement état d'une centaine de morts dans ce petit territoire où Israël mène l'offensive la plus vaste de son histoire.

Au moins 29'606 Palestiniens y ont péri, en grande majorité des civils, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le dernier bilan du même ministère.

Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air contre le territoire exigu, l'armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza et ses soldats ont progressé jusqu'à Khan Younès dans le sud, où se concentrent les combats.

Plan d'"après-guerre»

Déterminé à poursuivre la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a présenté jeudi à son cabinet un plan d'"après-guerre», qui prévoit le maintien du «contrôle sécuritaire» d'Israël sur le territoire qu'il avait occupé de 1967 à 2005.

Ce plan a été immédiatement rejeté par le Hamas et l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

«Réoccupation israélienne» exclue

Et critiqué par les Etats-Unis, principal allié d'Israël, dont le chef de la diplomatie, Antony Blinken, a réaffirmé l'opposition de son pays à toute «réoccupation israélienne» de Gaza.

Face au blocage diplomatique, de nouvelles discussions sont prévues à Paris pour tenter d'obtenir une trêve assortie d'une libération des 130 otages enlevés le 7 octobre et encore retenus dans la bande de Gaza, dont 30 seraient morts.

Une délégation menée par le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, est arrivée dans la capitale française. M. Barnea avait rencontré fin janvier à Paris ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar, les principaux médiateurs dans le conflit.

D'après une source du Hamas, le plan prévoyait alors une pause de six semaines et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages.

Des pourparlers ont aussi eu lieu cette semaine en Egypte et un émissaire américain vient d'achever une mission en Israël. En Israël, des familles d'otages ont appelé à une vaste mobilisation samedi pour réclamer leur libération.

«Nous ne tenons plus debout»

En quatre mois et demi, la guerre a déplacé des centaines de milliers de Palestiniens et poussé environ 2,2 millions d'habitants, soit l'immense majorité de la population de la bande de Gaza, au bord de la famine, selon l'ONU.

L'aide, dont l'entrée est soumise au feu vert d'Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats.

«Nous ne pouvons pas nous tenir debout à cause de la faim», a lancé Oum Wajdi Salha, une habitante de Jabaliya dans le nord de Gaza.

ATS