Afghanistan Le bilan des victimes bondit à Kaboul

ATS

25.12.2018 - 11:58

L'attaque a visé le ministère afghan des travaux publics, du travail et des affaires sociales à Kaboul.
L'attaque a visé le ministère afghan des travaux publics, du travail et des affaires sociales à Kaboul.
Source: KEYSTONE/EPA/HEDAYATULLAH AMID

L'attaque d'un complexe gouvernemental à Kaboul, pris d'assaut lundi par des hommes armés, a fait au moins 43 morts, selon un nouveau bilan du ministère de la santé. Il s'agit de l'une des offensives les plus meurtrières dans la capitale afghane en 2018.

Dix autres personnes ont été blessées lors de l'assaut de sept heures perpétré contre le complexe qui abrite des bâtiments des ministères des travaux publics et du travail et des affaires sociales, a précisé le porte-parole du ministère. Il n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

La plupart des victimes sont des civils, a précisé le porte-parole du ministère. Les forces afghanes ont tué trois des quatre assaillants et libéré plus de 350 personnes qui s'étaient retrouvées piégées dans le complexe. Un quatrième assaillant a été tué dans l'explosion d'une voiture piégée, qui a lancé l'assaut.

"Syndicat du crime" taliban

Le chef de l'exécutif afghan, Abdullah Abdullah, a accusé les insurgés islamistes. "Le syndicat du crime des 'taliban' doit savoir que chaque attaque qu'il mène contre notre peuple renforce davantage notre détermination à l'éliminer", a-t-il dit. Le porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid, a cependant démenti toute implication du mouvement dans l'attaque de lundi.

Selon des journalistes, de nombreuses explosions ont été entendues après le lancement de l'attaque, au milieu de l'après-midi. L'assaut est intervenu après l'annonce - non confirmée officiellement - du prochain retrait de quelque 7000 des 14'000 soldats américains présents en Afghanistan, décision saluée par un chef des talibans.

Dimanche, le commandant en chef des forces américaines stationnées en Afghanistan a toutefois affirmé n'avoir pas reçu l'ordre de retirer des troupes du pays, des propos confirmés lundi par la mission de l'OTAN Resolute Support.

Retour à la page d'accueil